
Les difficultés financières du Rassemblement National poussent Marine Le Pen et ses collaborateurs à licencier quatre personnes.
Les dettes qui s’accumulent et les pertes à répétition n’arrangent pas la position du parti politique. Le Rassemblement National (RN) a informé quatre salariés de leur prochain licenciement économique. Il n’a récemment pas remplacé deux départs à la retraite anticipée confirme l’AFP.
Ce sont quatre personnes du service de communication qui sont visées par ces licenciements économiques, la direction du parti ayant décidé d’“externaliser ce service”. Deux autres salariés ont été mis à la retraite anticipée et ne seront pas remplacés. Cet été, un autre conseiller avait déjà été licencié.
Le parti cherche aussi à changer de locaux pour se rapprocher du centre de Paris mais faire aussi des économies avec un local plus petit. Il est actuellement situé à Nanterre (Hauts-de-Seine).
Le RN, présidé par Marine Le Pen, a déjà subi une perte en 2018 de 2,4 millions d’euros, selon les derniers comptes publiés du parti. Les charges du personnel (salaires et charges sociales) ont notamment représenté 3,5 millions d’euros en 2018, pour 53 salariés. L’endettement fin 2018 atteignait 24,4 millions d’euros, dont 15 millions à échéance de moins d’un an. En 2020, le RN a reçu environ 5,5 millions d’euros de subvention publique.
L’année dernière, le parti était déjà attaqué en justice par la Russie pour non-remboursement d’une dette à hauteur de 9 millions d’euros d’un prêt souscrit en 2014. Il avait trouvé en juin un accord de rééchelonnement avec son créancier russe.
Pour se financer, le parti a déjà lancé plusieurs emprunts auprès de ses militants. Il doit encore trouver 30 millions d’euros pour ses prochaines campagnes électorales (départementales, régionales, présidentielle, législatives). Le trésorier du parti, Wallerand de Saint-Just, déplore que les banques refusent de lui prêter de l’argent.