
L’Iran a présenté une toute nouvelle base militaire souterraine abritant des missiles d’une “puissance destructrice très élevée” d’après Téhéran.
Le 7 janvier, le Corps des gardiens de la révolution islamique — une organisation militaire iranienne — a présenté une nouvelle base navale de missiles stratégiques de la marine qui se trouve dans le golfe Persique. Le commandant de l’organisation Hossein Salami a assisté à la cérémonie. Il a par ailleurs tenu à souligner que cette nouvelle base devait assurer “une défense offensive forte pour protéger les intérêts vitaux” de la nation iranienne dans les eaux du “golfe Persique et au-delà”. Servant donc de dissuasion en premier lieu.
“La portée de ces missiles est de plusieurs centaines de kilomètres, ils bénéficient d’une extrême précision, possèdent une puissance destructrice très élevée et sont capables de vaincre les équipements de guerre électronique de l’ennemi” ajoute Hossein Salami qui s’assure que la dissuasion commence dès l’inauguration de la base.
L’opération représente aussi un coup de communication puisque les propos du commandant ont été retransmis par le site officiel des gardiens de la révolution, Sepah News. Et une vidéo de la visite à été publiée, présentant en gros plan les missiles.
Cette opération ne devrait pas arranger l’image de l’Iran à l’international alors que les relations américano-iraniennes ne sont pas au plus haut. En 2018 les États-Unis se sont retirés du Plan d’action global commun sur le nucléaire iranien, suivi par le rétablissement des sanctions contre l’Iran. Et en décembre 2020, les Etats-Unis ont accusé Téhéran de l’attaque qui a visé l’ambassade américaine à Bagdad. L’Iran a à son tour accusé Washington de chercher un prétexte pour déclencher une guerre avant que Trump ne quitte la Maison-Blanche. L’escalade des tensions a continué avec le déploiement dans le golfe Persique d’un sous-marin avec jusqu’à 154 missiles de croisière Tomahawk à bord.
Téhéran a également fait assassiner le général iranien Qassem Soleimani en janvier et le scientifique iranien Mohsen Fakhrizadeh en novembre.