VL. s’est glissé le temps d’une journée dans la peau d’un festivalier au Stunfest.

10h : J’arrive place Charles de Gaulle, il y a déjà foule et l’excitation se fait sentir dans la file, les joueurs sont prêt pour entamer cette 2e journée. Les portes du Stunfest s’ouvrent, c’est parti !

Les jeux musicaux

A peine entré dans le Village Extérieur, je vois sur la droite des tentes d’où proviennent des musiques asiatiques : des jeux de danses et de rythmes ! Je m’y engouffre et fait quelques pas de danses effrénés sur le jeu Dance Dance Revolution. Après quelques chansons, je passe la main et observe les pros faire.

Juste à côté, une Miku Hatsune barbue est en train de jouer à Project Diva, tandis que d’autres martèlent les boutons du jeu de rythme Pop’n Music sur une tablette de boutons faite main. Badabada bada boum ! Les battements des baguettes sur les tambours de DDR Taiko retentissent dans toute la tente. L’ambiance est au rendez-vous dès ce début de festival !

Les stands de jeux

Je quitte les tentes des jeux musicaux et entre dans Le Liberté. L’endroit est bondé, il y a des bornes d’arcades, des consoles et des jeux vidéos partout, un vrai paradis pour gamer ! Je me balade de jeu en jeu et en teste quelques-uns. Un gros attroupement se fait autour d’un stand : Puyo Puyo Champions, un Tetris like qui permet de jouer aussi bien en solo que jusqu’à 8 joueurs.

Devant moi se trouve le Village des Indés : c’est ici que les festivaliers peuvent tester toute une foultitude de jeux créés par des auteurs indépendants. Pas de Ubisoft, pas d’Ankama, de SEGA et compagnie. Uniquement des créateurs qui ont développés seul ou en équipe un jeu de A à Z. Cela demande un travail considérable et le résultat est parfois épatant. Une remise de prix va d’ailleurs avoir lieu à 14h pour récompenser les meilleurs jeux indés du festival, j’irai voir ça.

Je me pose finalement sur les transats de la Grande Scène et assiste aux Brunch Indie Games. Des personnes du public montent sur scène et testent en direct les jeux indés en compétition tout en dégustant un bon petit déjeuner. Au même moment se déroule dans les gradins de la scène un show de Speedrun par la Boulangerie sur les jeux Crash Team Racing et MarioKart DoubleDash.

Conférence sur l’importance du charadesign

Pendant que je suivais le Speedrun, j’ai remarqué sur le programme une conférence intéressante à 11h30 : « Quel(s) lien(s) tissent les joueurs.euses avec leur personnage ? ». Il est l’heure, je m’y rend donc, c’est à l’extérieur du Liberté, à la Maison des Associations. On doit être une trentaine dans la salle. Les deux intervenants entrent et présentent le sujet. Nat’ali est streameuse sur Twitch depuis 2017 et plus rarement Youtubeuse qui parle de la charanalyse. Son truc, c’est l’importance que représente le design d’un personnage pour le joueur. Au-travers de ce chara-design, le joueur s’identifie, il se retrouve dans les traits, les caractéristiques, les comportements d’un personnage. Pour Nathalie, il y a trois types de personnage dans le jeu vidéo :

  • Le personnage indéfinissable : les créateurs du jeu ont déjà prédéfinit ses caractéristiques, visuelles comme comportementales, et on ne peut pas les changer.
  • Le personnage définissable : on peut choisir l’aspect physique du personnage, son histoire, son caractère, etc, comme dans Mass Effect par exemple.
  • Le personnage non-présent : c’est celui à qui on va attribuer des caractéristiques humaines alors que ce n’en est pas un. Ca peut être un cube, un arbre, etc.

On constate que l’identification des joueurs à leur personnage est très forte. Dans World of Warcraft, on vanne souvent les joueurs qui prennent la race des gnomes, ils sont considérés pour la communauté comme des joueurs pas sérieux. Du coup, les PJs (Personnage Joueur) qui incarnent un gnome vont se mettre à effectuer les comportements attribués à leur personnage et troller les autres. L’identité du personnage finit par déteindre sur le joueur. De même, pour une femme plutôt timide qui va jouer une héroïne puissante et leader, elle va petit à petit prendre de l’assurance et finit par devenir elle-même quelqu’un qui a confiance en soi. Jouer le leader dans un jeu peut permettre de prendre ces caractéristiques dans la vraie vie.

L’inverse est aussi vrai : les personnages sont aussi le reflet des joueurs. Le personnage va se voir attribuer des caractéristiques qui correspondent aux traits physiques et psychologique du joueur.

On observe une tendance à la désuniformisation chez les gamers. En effet, alors que sur les jaquettes des jeux on peut voir des héros typiques (blanc, beau, mince, musclé, sexy, etc), les joueurs personnalisent leur protagoniste avec des traits plus diversifiés (gros, noir, etc).

Le personnalisation dans les jeux est désormais d’une importance cruciale pour les concepteurs de jeux vidéos. C’est un nouveau marché à conquérir. De plus en plus de jeux proposent cette fonction dans leur gameplay. Faire du Free To Play mais avec des skins payants rapporte car les joueurs attachent une grande importance au charadesign.

A table !

Suite à cette conférence très intéressante, je me redirige vers le Stunfest. Il est 12h30, l’heure de manger ! J’achète un bol de ramen au poulet, on me sert à boire puis je me pose à une table pour me restaurer.

Une fois repu, je reprend mon tour et tombe sur les bornes d’arcades. Le choix est grand : jeux de courses, jeux de tirs, tennis, etc. Une petite game et je suis reparti !

14h : La cérémonie de remise des Indie Award va commencer. Je m’installe sur un transat et découvre avec le public la sélection du jury. Il y a 18 jeux en compétions : Pawarumi, Scourge Bringer, Snowtopia, Sbirz, Legend of Keepers, Minimal Move, Skelittle : A Giant Party, Unruly Heroes, Last Moon, Pile Up !, Beat the Clock, Protocore, Sillysquad, Super Chicken Catchers, Hair Dash, Ninza, Vectronom et The Wanderer : Frankenstein’s Creature. Un panel de jeux varié et prometteur !

Le premier prix décerné est le Prix Honorifique et il est attribué à… Last Moon ! Un RPG solo créé par Sköll Studio.

Pour le Prix Espoir, le jury a choisi… Pile Up ! de Seed by Seed, un jeu de plateforme / puzzle / coopération. Projet étudiant à l’origine, Pile Up s’est concrétisé grâce au public du Stunfest.

Et enfin, le dernier prix, le Grand Prix du Stunfest est remis à… Scourge Bringer, un jeu de plateforme roguelite de Flying Oak Games.

Après la remise des prix, je me dirige vers la Zone des Tournois. N’étant pas compétiteur, je ne peux que les observer depuis les gradins, mais la tension parmi les joueurs est palpable ! Certains viennent de loin pour compétiter au Stunfest. Des prix sont même à gagner dans ce tournoi de e-sport :

  • 6000€ pour Super Smash Bros Ultimate sur Switch
  • 1000€ pour Windjammers sur PS4
  • 1500€ pour Puyo Puyo Champions sur PS4
  • 5000€ pour DragonBall FighterZ sur PS4
  • Et un grand bravo pour tous les participants !

Avant de partir, je passe devant le stand du jeu Dragonium, un jeu de rôle et de stratégie créé par Ludovic Ressegand-Valade en 2012. L’originalité de ce jeu réside dans le fait qu’il est entièrement accessible aux personnes sourdes et aveugles car il utilise des cartes de jeu imprimées en braille. Ludovic tiendra d’ailleurs une conférence à la Maison des Associations, ce dimanche à 13h15, pour présenter son jeu. Sur son stand, on peut s’essayer à l’écriture en braille à l’aide d’une réglette spécifique et une fiche de correspondance des lettres.

C’est sur cette activité originale et instructive que je termine cette journée. Je vous invite à assister ce soir aux différents concerts qui auront lieu ainsi qu’à venir dimanche pour la dernière journée.

Le Stunfest n’attend que vous !

Infos Pratiques

Adresse :
Le Liberté
1 Esplanade Charles de Gaulle
35000 RENNES

Horaires du festival :
– Vendredi : 10h00 – 01h00
– Samedi : 10h00 – 3h00
– Dimanche : 10h00 – 20h00

S’y rendre :
– Bus 3 et 12 arrêt Charles de Gaulle
– Bus C2 et 11 arrêt Liberté TNB
– Métro ligne A arrêt Charles de Gaulle

Lien vers la billetterie : https://www.stunfest.com/billetterie/

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Diplômé d'une Licence en Information-Communication à l'Université Rennes 2.
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