Dimanche soir, Paris a célébré comme il se doit la fête nationale avec un feu d’artifice de toute beauté. Près d’une demi-heure de chef-d’œuvre pyrotechnique et de fond musical, le tout placé sous le signe de la révolution et de la liberté, de l’égalité et de la fraternité. Récit de cette folle nuit.
« Liberté, Egalité, Fraternité ». La devise nationale est rappelée avant chaque séquence dimanche soir lors du feu d’artifice tiré depuis le Champ-de-Mars. Alors, autant la représenter dignement. Pour ce faire, la capitale a fait les choses en grand. Feux grandioses et de toutes les couleurs, Tour Eiffel qui scintille : tout était réuni pour une nuit magique.
La Tour Eiffel aux couleurs gay ?
Mais la Dame de Fer n’a pas fait que scintiller. En effet, elle était parée des couleurs arc-en-ciel. Une décoration qui a fait quelque peu jaser, certains y ayant vu une référence aux débats sur le mariage homosexuel. Un thème qui continue de diviser les Français, même le jour de la fête nationale, puisque le matin, lors du défilé sur les Champs-Elysées, François Hollande avait été sifflé par des anti-mariage pour tous. Pourtant, la mairie de Paris a démenti en affirmant que ces couleurs de la Tour Eiffel faisaient référence à l’Afrique du Sud, nation arc-en-ciel.
Des chansons sur la liberté et l’égalité
D’ailleurs parmi les chansons qui ont accompagné le feu d’artifice, on pouvait entendre Asimbonanga de Johnny Clegg. Des musiques de tous temps et de tous types, du classique à la pop, en passant par le rock ou la variété. Elles faisaient, pour beaucoup, ressortir la culture musicale francophone. Résonnaient ainsi la reprise très insolite de La Marseillaise de Gainsbourg (normal pour un 14 juillet) ou encore Quand on n’a que l’amour de Jacques Brel, qui a rendu le bouquet final encore plus féérique. Et lorsque ce n’est pas francophone, il y a toujours au moins un des thèmes cher à la Révolution de 1789 qui ressort, comme sur Living in America de James Brown. Sur cette dernière, on a même entendu le fameux « I have a dream.» Même s’il s’agit de la fête nationale française, la référence aux Etats-Unis n’est donc pas très loin. Une manière à la fois de rappeler le modèle de démocratie américaine, qui avait inspiré les révolutionnaires, et de faire référence à la culture afro-américaine et aux droits des Noirs, ce qui rentre dans le thème de l’égalité. Voilà quelques unes des innombrables chansons qui ont accompagné le spectaculaire feu d’artifice de ce 14 juillet 2013. Avec une telle fête, on oubliera, l’espace d’une nuit, les difficultés de notre pays (crise, chômage,..).