Le 25ème sommet de l’Union Africaine, qui se déroulait en Afrique du sud à Johannesburg, vient de s’achever. De nombreux dossiers ont été évoqués notamment ceux relatifs à des conflits sur le continent africain.
L’Union Africaine et son sommet
L’Union Africaine est une organisation interétatique qui regroupe les États africains. Anciennement l’Organisation des États Africains (OEA) créée en 1963, l’Union Africaine s’est constituée en 2002 à Durban en Afrique du sud. Elle a son siège à Addis-Abeba (Éthiopie). Lors du sommet de Maputo au Mozambique, en juillet 2003, ses principaux organes ont été constitués (Commission, Parlement Panafricain, Conseil de paix et de sécurité). La conférence se réunit chaque année, c’est la réunion des chefs d’États et de gouvernement et elle représente l’organe suprême de l’Union Africaine. Cette année avait lieu le 25ème sommet de l’Union Africaine. Du 7 au 15 juin 2015, il se déroulait en Afrique du sud à Johannesburg. Le dimanche 14 et le lundi 15 juin, les chefs de l’État se réunissaient. Plusieurs résolutions finales vont être adoptées, certaines sur l’agriculture, l’autonomisation des femmes, l’agenda 2063.
Siège de l’Union Africaine à Addis-Abeba (Éthiopie)
Les dossiers brûlants du 25ème sommet de l’Union Africaine
De nombreux dossiers étaient au cœur des discussions de ce 25ème sommet mais ce qui a surtout été évoqué fut la présence d’Omar el-Béchir poursuivi par la Cour Pénale Internationale.
Cependant des dossiers brûlants ont quand même été traités : le cas de la Libye, la loi électorale au Burkina Faso suite à la transition démocratique, la crise au Burundi.
Le groupe de contact international sur la Libye a exhorté, de nouveau, les acteurs libyens à trouver un accord politique face à la menace terroriste qui gagne du terrain dans ce pays.
Le groupe international de contact qui suit la transition démocratique au Burkina Faso a longuement débattu à propos d’une nouvelle loi électorale qui rend inéligibles les personnes ayant soutenu le projet de modification constitutionnelle de Blaise Compaoré pour se faire réélire.
Et enfin le sort de Pierre Nkurunziza, président du Burundi et grand absent de ce 25ème sommet de l’Union Africaine (qui craignait peut-être un nouveau coup d’État en son absence…), a été traité. La présidente de la Commission de l’Union Africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma, a appelé les différents acteurs en conflit au Burundi à reprendre le dialogue pour résoudre la crise qui touche le pays. Une délégation et des observateurs des droits de l’homme devraient donc se rendre au Burundi d’ici juillet.
De nombreuses crises africaines ont donc été évoquées durant ce 25ème sommet de l’Union Africaine… Le président du Zimbabwe Robert Mugabe, actuel président de l’Union Africaine a conclu ce sommet en condamnant les actes terroristes en Afrique (notamment celui qui vient juste de toucher le Tchad) et a précisé que la paix, la sécurité et le dialogue étaient les priorités pour l’Union Africaine et le continent tout entier…