En baisse depuis douze ans, le taux de mortalité sur les routes de France a augmenté de 3,7% en 2014 soit 120 personnes de plus qu’en 2013. Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur, a annoncé hier une série de vingt-six mesures ayant pour objectif la réduction par deux du nombre de tués sur les routes pour 2020.
Lundi, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, a annoncé la hausse de 3,7% du nombre de morts sur les routes de France en 2014. Après douze ans de baisse constante, c’est la première année que ce chiffre est en hausse. L’année dernière, ce sont 3 388 personnes qui ont péri sur les routes françaises soit 120 personnes de plus qu’en 2013, qui avait marqué un record à la baisse depuis 1948, années des premières statistiques. Pour lutter contre cet « accident de parcours », le ministre a listé 26 mesures afin de maintenir l’objectif fixé par Manuel Vals, son prédécesseur à ce poste : diviser le nombre de morts sur les routes par deux d’ici 2020. Bernard Cazeneuve rappelle que 2014 n’est pas une année noire car elle reste la deuxième moins mauvaise année depuis que des statistiques sont établies.
Liste de 26 mesures
Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve annonce 26 mesures pour endiguer cette hausse.
A l’issue du Conseil national de la sécurité routière, Bernard Cazeneuve a annoncé une liste de 26 mesures pour maintenir les objectifs. En voici les principales ci-dessous :
- Tolérance presque zéro pour l’alcoolémie : Pour les novices (moins de trois ans de permis), le taux légal est abaissé de 0,5 à 0,2 gramme par litre de sang.
- Oreillettes, écouteurs et casques seront bientôt interdits au volant. Le but est d’améliorer « l’attention des conducteurs ».
- Durcir les règles de stationnement pour sécurisé les piétons. Il sera désormais interdit pour un quatre roues de stationner à moins de 5 mètres d’un passage clouté.
- Toujours plus de radars. Le déploiement de radars feux rouges est relancé et la modernisation des 4200 radars existant sur le parc routier se poursuit.
- Des tests anti-stupéfiants. Ils seront réalisés par voie salivaire et expérimentés dans 11 départements avant généralisation.
- Limitation de vitesse. Une baisse de vitesse de 90 à 80 km/h va également être expérimenté dans des tronçons « particulièrement accidentogène ». Les maires pourront aussi abaisser la limitation de vitesse sur tout ou une partie de leur agglomération.
- Apprendre à conduire dès 15 ans. La conduite accompagnée sera accessible dès l’âge de 15 ans et non plus 16 comme aujourd’hui. L’âge pour passer l’examen sera désormais de 17 ans et demi.
Le Conseil national de la sécurité routière s’est dit « rassuré par cette nouvelle dynamique mais il n’y a pas de mesure forte qui va permettre de changer très fortement la mortalité sur les routes ».
Le taux de mortalité reste très bas par rapport aux chiffres d’il y a quarante ans. Il a en effet été divisé par cinq depuis 1973 où les autorités avaient recensé plus de 18 000 morts en France.