Ce dimanche 25 janvier dans la matinée, un raid composé d’un peu moins de 400 policiers des forces spéciales a fait irruptions dans la petite ville de Tukanalipao aux Philippines. Le bilan est actuellement de 49 policiers tués, le nombre de morts chez les rebelles est encore inconnu.
Dans la matinée du dimanche 25 janvier, un raid de plus de 400 policiers des forces spéciales est entré dans la petite ville de Tukanalipao, dans le sud de l’archipel des Philippines.
Mamasapanao, la région dans laquelle ont éclaté les heurts, est contrôlé par le MILF (Moro Islamic Liberation Front) un groupe islamique fort de 10 000 hommes.
Seulement, les accords de paix passés en mars 2014 entre le gouvernement et les rebelles interdisent toute irruption gouvernementale dans le territoire contrôlé par la milice sans accord au préalable.
L’infraction a donc donné lieu à des affrontements à l’arme à feu qui ont duré 11 heures et fait 49 morts du côté des policiers, bilan confirmé par Judith Ambong, une porte-parole de la police régionale.
Une opération antiterroriste
Les membres du raid avaient pour objectif d’arrêter deux personnes en lien avec Al-Qaida et l’EI à savoir Marwan (pseudonyme) et Abdul Basit Usman. Leur tête est actuellement mise à prix par les USA pour 4 millions de dollars.
Une autre cible aurait été un commandant du groupe BIFF (Bangsamoro Islamic Freedom Fighter) une entité qui ne participe pas au processus de paix entre gouvernements et rebelles. Il compte actuellement une centaine d’hommes et suit les directives de l’Etat islamique en Syrie et en Irak.
Actuellement, le gouvernement des Philippines et le MILF ont assuré vouloir continuer le processus de paix malgré les infractions commises par le gouvernement et l’intrusion de ce dimanche.
Il est important de préciser que ce n’est que le deuxième affrontement depuis le début des négociations pacifistes. En avril dernier, deux soldats et 18 rebelles avaient également trouvé la mort dans des affrontements similaires.