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Les 5 raisons de l’échec de Manuel Valls

Manuel Valls outragé. Manuel Valls brisé. Manuel Valls martyrisé. Et… Manuel Valls viré. L’ancien Premier Ministre a donc perdu son pari. Benoit Hamon est sorti large vainqueur de la primaire de la gauche avec près de 60% des suffrages exprimés. Quelles sont, à défaut de la victoire de son adversaire, les raisons de cet échec cuisant ?

Un bilan lourd à assumer

Manuel Valls a pris le parti de défendre le bilan du quinquennat de François Hollande. Or parmi les favoris de la primaire, il est le seul à être resté fidèle à l’actuel Président de la République. Contrairement à Arnaud Montebourg ou à Benoit Hamon, il a eu la lourde responsabilité d’assumer l’utilisation du 49.3, la loi travail, le CICE, etc. Lors des débats, la cible était donc facile à toucher. Elle s’appelait Manuel Valls.

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Le rassemblement impossible

L’un est indéniablement lié à l’autre. Manuel Valls représente tout ce que les « frondeurs » détestent. Il est celui qui a divisé la gauche. Celui qui a employé les termes de « gauches irréconciliables ». Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé de les rallier à travers son programme. En voulant restreindre le 49.3 uniquement au vote du budget, il souhaitait faire un pas gauche. Mais c’est une claque qu’il a reçu en retour.

Une campagne ratée

En parlant de claque, cela fait naturellement écho à la campagne qu’il a mené. Ce geste marquant des primaires résume à lui seul la difficulté avec laquelle il a du faire front. Entre meetings annulés par peur de la présence d’opposants farouches, rassemblements perturbés par des militants frondeurs, le jet de farine (ou la claque) qu’il a reçu… Autant d’événements ou non-événements qui ont entravé le bon déroulement de sa campagne. De plus, avec la déclaration tardive de François Hollande sur sa non-candidature, Manuel Valls a du gérer un timing très serré entre son entrée en campagne, les débats et les deux tours de scrutins. En bref, une campagne très rude. (Une petite pensée pour François Fillon malgré tout.)

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Un désir de renouveau

Indépendamment de lui-même, les Français balaient un par un les visages qui ont animé la vie politique de ces dernières années. Au revoir Duflot, Sarkozy, Juppé, Hollande. Bonjour Fillon, Macron, Jadot et maintenant Hamon. Ce désir de renouveau aura aussi eu raison de Manuel Valls. Rappelons-le, il était membre du gouvernement depuis 2012, d’abord en tant que ministre de l’intérieur, puis en tant que Premier Ministre à partir de 2014. Suite finalement logique des choses…

L’ombre de Macron

Son principal adversaire ne s’appelait peut-être tout simplement pas Benoit Hamon. Mais Emmanuel Macron. Si la participation à cette primaire n’a pas été aussi haute qu’en 2011, c’est sûrement partiellement imputable à Emmanuel Macron (et Jean-Luc Mélenchon). Des électeurs ont préféré faire l’impasse sur cette primaire, sentant le vent tourner dans le dos d’Emmanuel Macron. Etant relativement proche idéologiquement parlant, mais assurément plus neuf en politique, son pouvoir de séduction a fait défaut à l’ancien chef du gouvernement. Surtout, en choisissant de pas l’affronter directement, Emmanuel Macron est paradoxalement sorti vainqueur de la primaire dans ce combat à distance. Peut-être même plus.

A lire aussi : Manuel Valls ne défendra pas le programme de Benoit Hamon s’il perd la primaire

Hamon et Valls : Quelles propositions pour la jeunesse ?

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