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5 raisons de regarder Crazy ex-girlfriend pour sa diffusion sur Teva (CW)

Comédie romantique et musicale aussi folle que son héroïne, Crazy ex-girlfriend arrive sur Teva. On vous donne 5 raisons de regarder la série.

C’est quoi, Crazy Ex-Girlfriend  ? Rebecca (Rachel Bloom) est une ambitieuse avocate new-yorkaise. Sur le point d’être associée au prestigieux cabinet où elle exerce, elle croise dans la rue son ex-flirt d’adolescence, Josh (Vincent Rodriguez III), qu’elle n’a pas revu depuis des années. La jeune femme y voit un signe du destin : sur un coup de tête, elle refuse  la promotion, démissionne, et quitte tout pour partir s’installer à l’autre bout du pays, dans la petite ville californienne de West Covina où habite son ex. Elle va tout tenter pour le reconquérir, avec la complicité de sa nouvelle amie Paula (Donna Lynne Champlin) qu’elle entraîne dans son délire.

Raison n°1 : une comédie réussie.

Crazy ex-girlfriend est d’abord une comédie – et une bonne comédie, qui fait dans la dérision et l’ironie : pour nous raconter l’histoire de cette ex cinglée, les deux créatrices (Rachel Bloom et Aline Brosh McKenna, scénariste de Le Diable s’habille en Prada) s’ingénient à déconstruire la comédie romantique classique, en détournant les codes et les lieux communs, un peu à la manière d’une Amy Schumer. Et la série réussit le tour de force d’être à la fois dans l’outrance et la subtilité en distillant des réparties et des références spirituelles au milieu des gags lourdingues et des situations cocasses. C’est à prendre au 2ème ou au 36ème degré, mais l’action est toujours drôle et rythmée. Tout cela fonctionne d’autant mieux que les acteurs sont excellents – à commencer par l’extraordinaire Rachel Bloom.

L’ex-cinglée… et son ex

 

Raison n°2 : les chansons sont géniales…

Avec ses 2 ou 3 compositions originales par épisode, Crazy ex-girlfriend est une comédie musicale complètement déjantée qui ne se prend pas au sérieux. Dans tous les styles et tous les genres (pop, hard rock, rap, ballade, jazz…), la série joue à fond la carte de la parodie, avec des séquences imprévisibles et surréalistes pourtant parfaitement intégrées au récit. Les textes, la musique et les chorégraphies se moquent ouvertement des grandes scènes du cinéma (Godard, Fred Astaire / Ginger Rogers par exemple) ou des stars de la pop (comme Shakira ou Katy Perry), pour un résultat désopilant. Le tout porté par des acteurs, encore une fois fantastiques, pour la plupart tous droits venus de Broadway (comme Santino Fontana ou Donna Lynne Champlin) – excusez du peu !

Raison n°3 : … mais elles sont plus qu’un simple interlude musical.

Dans 90% des cas, ces chansons sont d’une stupidité réjouissante ; mais toutes ces séquences fantasmées ne se produisent que dans l’imagination de Rebecca. Elles surviennent à chaque fois que l’héroïne est confrontée à une situation délicate qu’elle n’arrive pas à gérer sur le plan émotionnel. C’est dans ces moments que Rebecca se réfugie dans un univers surréaliste à la Ally McBeal, où le chant et la danse sont l’échappatoire à une réalité trop douloureuse. West Covina, qui inaugure la saison 1, en est un bon exemple : Rebecca tente de se / nous convaincre qu’elle n’a pas déménagé en Californie à cause de son amour de jeunesse – ce serait complètement dingue ! – mais parce que la vie y  est moins stressante qu’à New York. Toutes les chansons, révélatrices de l’étendue de sa névrose, permettent de la comprendre sans la juger. Et on finit par se laisser entraîner dans son délire – à l’instar des autres personnages de la série.

Rebecca en mode Marilyn Monroe

 

Raison n°4 : Crazy ex-girlfriend n’a aucun tabou.

Par le biais de la comédie et de la musique, la série aborde un large éventail de thèmes, du plus léger au plus profond. Dans une ambiance pop et colorée, la série parle des dysfonctionnements familiaux, de dépression, d’alcoolisme, de traumatismes d’enfance, de pression sociale, de jalousie, de mauvaises décisions… Et de sexe. Beaucoup. Même si rien n’est montré à l’écran, les chansons sont explicites : on citera The sexy getting ready song ou l’hilarante Sex with a stranger. Masturbation, infidélité, coups d’un soir, homosexualité : frustrés et coincés, passez votre chemin. Et Crazy ex-girlfriend vise juste, avec humour et légèreté.  Elle livre aussi un portrait féministe décomplexé, dynamitant les clichés, les diktats et les normes jugées acceptables par la société – du désir sexuel à la pression du regard masculin, en passant par les silhouettes calibrées à coup de régimes, les stéréotypes véhiculés par les médias, le plafond de verre, les règles douloureuses ou l’orgasme. Sans filtre, on vous dit ; et c’est franchement libérateur.

Raison n°5 : Rachel Bloom est fantastique.

On vous a déjà dit que Rachel Bloom était géniale ? Oui ? Eh bien, on persiste et signe ! A elle seule, elle justifie qu’on regarde Crazy ex-girlfriend.  Après une formation théâtrale, la jeune femme s’est fait connaître grâce aux vidéos désopilantes de sa chaîne Youtube (racheldoesstuff ), déjà dans le même ton. Créatrice et auteure de la série (y compris des chansons), elle chante, danse et joue la comédie avec une énergie et une fraîcheur enthousiasmantes, sans complexe ni crainte du ridicule. Elle a parfaitement su exploiter son humour engagé, son regard affûté et sa sensibilité pour incarner Rebecca, et elle est juste parfaite dans le rôle de cette femme aussi touchante qu’exaspérante, à la fois excentrique et fragile. Ce n’est pas pour rien qu’elle a reçu le Golden Globe de la meilleure actrice dans une comédie. Attention, vous pourriez bien devenir dingues de cette fille !

Comment ne pas tomber amoureux de Rachel Bloom ?

 

Bien malin qui aurait pu prédire le succès de Crazy ex-girlfriend. Lancée en Octobre 2015 sur la CW, la série a créé la surprise, avec son univers déjanté, son héroïne excentrique et ses chansons improbables. Au départ, on peut avoir du mal à y adhérer. On vous conseille de persévérer : le pilote désarçonne plus qu’il ne séduit, mais au fil des épisodes, Crazy ex-girlfiend se révèle être bien davantage que l’histoire amusante d’une névrosée qui harcèle son ex en chantant.  Petit bijou d’humour, c’est aussi une série engagée, et le portrait à la fois tragique et lumineux d’une femme, attachante et sensible… jusqu’à la folie.

Crazy ex-girlfriend (CW)

Saison 1 à partir du 23 Avril sur Teva

A lire aussi : Renouvellements à la CW

About author

Traductrice et chroniqueuse, fille spirituelle de Tony Soprano et de Gemma Teller, Fanny Lombard Allegra a développé une addiction quasi-pathologique aux séries. Maîtrisant le maniement du glaive (grâce à Rome), capable de diagnostiquer un lupus (merci Dr House) et de combattre toutes les créatures surnaturelles (vive les frères Winchester), elle n'a toujours rien compris à la fin de Lost et souffre d'un syndrome de stress post-Breaking Bad
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