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65,3 millions de déracinés : triste record à la surface du globe

Un chiffre jamais égalé. La planète bat un nouveau record en 2015 : 65,3 millions de personnes déracinées dans le monde. L’équivalent de la population française. Plus que l’ensemble de la population britannique.

« Nous vivons dans un monde inégal »

L’année dernière (2015), plus de 65 millions de personnes ont du quitter leur foyer, selon des chiffres du Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR). Ces individus déracinés, comme on les appelle, ont dû partir pour des raisons sécuritaires, politiques ou à cause des persécutions qu’ils subissaient dans leur région d’origine.

Un chiffre d’individus déplacés qui a considérablement augmenté par rapport à 2014, année où 59,5 millions de personnes ont été déracinées. Une augmentation de près de 6 millions de personnes. Sur cinq ans, c’est une augmentation de 50% de personnes déracinées. « Nous vivons dans un monde inégal » a noté Filippo Grandi, haut-commissaire aux Réfugiés. « Il est inévitable que les gens veuillent aller vers un monde plus sûr » a également commenté Filippo Grandi, lors de la présentation de ce rapport annuel, à Genève, en Suisse.

Déracinés ?

En utilisant le terme « déracinés », le HCR englobe plusieurs cas de figures. Sur le total de 65,3 millions de personnes, un nombre important (21,3 millions) de personnes sont des réfugiés ayant quitté leur pays. Ensuite, il y a 40,8 millions d’individus qui sont des « déplacés internes » : c’est-à-dire qu’ils ont dû partir de leur foyer, tout en restant dans leur pays d’origine. Le pourcentage restant, soit 3,2% ou deux millions de personnes sont des déracinés représentant les demandeurs d’asiles dans les pays industrialisés.

La Syrie détient le triste record du pays où les habitants fuient le plus, avec 4,9 millions de personnes réfugiées. Les deux autres pays du trio de tête sont l’Afghanistan (2,7 millions) et la Somalie (1,1 million).

Le haut commissaire a déclaré que « la montée de la xénophobie devient malheureusement l’une des principales caractéristiques de l’environnement dans lequel nous travaillons » en ajoutant que tous les pays doivent contribuer. « Il n’y a pas d’alternative pour l’Europe. L’Europe continuera à recevoir des demandeurs d’asile. Tout le monde doit maintenant prendre ses responsabilités ».

Aujourd’hui dans le monde, une personne sur 113 possède un statut de réfugié, de déplacé ou de demandeur d’asile.

 

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