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80 personnes possèdent la moitié des richesses mondiales

Une étude publiée par l’organisation Oxfam ce lundi 19 janvier stipule que l’inégalité des richesses n’a jamais été aussi importante. Arrivant quelque temps avant le sommet économique mondial de Davos en Suisse, il serait profitable qu’elle serve d’appui pour étayer une prise de décision renversante et égalitaire vis-à-vis de l’économie menée actuellement par un grand nombre d’états.

La confédération Oxfam est une entité particulière. Composée de 17 organisations indépendantes de même profil, son objectif est simple : lutter contre les inégalités et batailler pour rendre le monde plus juste avec en ligne de mire la misère et la pauvreté.

Les acteurs d’Oxfam se battent sur tous les terrains : politique, humanitaire, économique ect. L’ONG est actuellement implantée dans plus de 90 pays différents.

C’est pourquoi elle a publié ce lundi 19 janvier une étude stipulant chiffres à l’appui que les inégalités sur notre planète n’ont jamais été aussi développés. Ce travail est disponible en français et consultable en ligne gratuitement.

Une disproportion souhaitée

Selon l’étude, la part du patrimoine mondial détenu par le pourcentage le plus riche (environ 80 personnes) représente 48% du total des richesses en 2014. Si ce chiffre continue à évoluer d’une manière croissante, en 2016, ce 1% pourrait bel et bien obtenir plus de richesse que tout le reste de la population mondiale réunit.

Alors si 48% de la richesse est détenu par 1% de la population, nous pouvons en déduire que le reste des âmes se partagent 52% du patrimoine. Seulement ce travail précise que la quasi-totalité de ses 52% est détenu par une minorité également (environ 20%). Au final, c’est donc 80% de la planète qui se doit de vivre avec 5.5% des richesses.

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Si l’étude est remplie de chiffres corrosifs, elle n’oublie pas les raisons de ces disproportions gargantuesques. Elle y précise le rôle important des investissements et de la finance dans l’accroissement des richesses, les activités de lobbying ou autres moyens de pression disponibles pour parvenir à faire jouer les rouages dans son intérêt ect.

Tout cela mène à penser qu’il serait peut-être temps de revoir la politique économique occidentale. Abordé au début des années 1980 par les grands leaders de notre monde (représentés alors par Ronald Reagan et Margaret Thatcher) le mouvement néolibéral permettant la déréglementation des marchés financiers et une fluctuation sans entrave des capitaux commence à battre de l’aile fortement.

Dans un monde où la misère sociale s’accroît de jours en jours et avec le sommet économique mondiale de Davos approchant, il est plus que jamais nécessaire pour nos dirigeants de repolitiser l’économie et de stopper cette machine infernale qui tire les populations vers le bas.

Mais l’économie est actuellement devenue une entité nébuleuse et mouvante avec un pouvoir destructeur terrifiant et dont la seule modification intrinsèque permise se limite à « plus de croissance ».
Mais comme le dit Frédéric Lordon : « L’économie, c’est comme un gâteau. Actuellement, le gâteau est très mal réparti, alors pour mettre tout le monde d’accord il est confortable de dire que l’on va faire grossir le gâteau ».

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