Bien que le personnage ne soit plus à présenter, nous allons entreprendre une introduction à ses débuts pour conclure à aujourd’hui. Une histoire de la marque éponyme du couturier ayant su affronter les décennies.
Tout commence en janvier 1976 quand la création d’une gamme de bijoux électroniques exhibe les premiers pas de la marque Jean-Paul Gaultier. Mais la mode ne se résume pas aux accessoires, c’est donc quelques mois plus tard que le créateur ouvre sa maison de couture à Paris et y dévoile sa première collection féminine. Cependant ce n’est qu’à partir des années 1980 que les créations du styliste prennent de l’ampleur, et que ses projets se concrétisent. En effet, il faudra attendre 1983 pour voir apparaître sa première collection masculine, ainsi que l’éclosion de la robe corset. Pourtant, ce n’est principalement qu’en 1985 que Jean-Paul Gaultier va marquer les esprits, avec le lancement de sa collection « une garde-robe pour deux » illustré par sa jupe pour homme dont on parle encore aujourd’hui.
Chacune des collections du couturier sera réellement marquée par ses inspirations, à un tel point que les noms de ces mêmes collections seront très clairs. On se souvient de la « collection russe » de 1986, largement inspiré du constructivisme russe. Ou encore la collection « les rock stars » en 1987, rendant effectivement hommage au style vestimentaire de ces derniers. Cependant, un événement essentiel fera entrer Jean-Paul Gaultier dans la légende, en 1990 lors de la tournée « Blond Ambition tour » de Madonna, les costumes seront signés par le couturier, avec ce fameux bustier aux seins coniques.
C’est à partir de ce moment que le créateur devient une figure incontournable du show-business. De nombreux autres artistes font appel à lui pour divers costumes. Parmi eux, on compte Luc Besson, qui lui demande de créer les costumes de son film « le cinquième élément », ou encore la chanteuse Mylène Farmer avec qui il collabore. Hormis ses tenus, Jean-Paul Gaultier entrepris la création d’un autre grand classique, son premier parfum féminin en 1993, puis deux années après, le premier parfum masculin, « le mâle », voit le jour. Mais il faudra attendre encore deux ans pour voir apparaître ses collections de « Haute Couture », avec notamment les collections « Gaultier Paris » en 1997 ou bien « les capes » en 2004. Même si aujourd’hui, sa marque éponyme ne connaît plus son ancien succès retentissant, JPG est très sollicité par diverses maisons de créations comme directeur artistique, comme chez Hermes il y a quelques années.
Celui que l’on surnomme « l’enfant terrible de la mode » n’a pas pour autant fini de faire parler de lui, rien qu’à travers les chorégraphies qu’il présente lors de ses défilés.
Charles des Portes