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Chiffre du Mois : Nous sommes 65,3 millions. Mais combien derrière eux ?

Supporters dans le stade.

65,3 millionsde français environ, mais combien de supporters ? Un Chiffre du Mois un peu imposant certes, mais une cause qui vaut le mérite d’être défendue. Cette expérience américaine me montre au moins un point important de cette société tant critiquée. Cet article n’est pas un appel au patriotisme ne vous inquiétez pas, c’est simplement une remise en question de certaines valeurs dites nationales.

65,3 millions de français environ, mais combien de supporters ? D’ailleurs les vrais supporters français sont-ils encore d’actualité ? Ou est-ce simplement une espèce en voie de disparition. J’opterais personnellement pour la deuxième. Aujourd’hui dans les stades de football où notre équipe de France se rend, on ne retrouve plus la même ferveur derrière nos bleus que ce que l’on pouvait ressentir il y a quelques années. La critique a pris le pas sur l’ovation ou l’encouragement. Une atmosphère qui pèse lourd sur les épaules d’un joueur, lorsque 35.000 personnes dans le stade, et près de 15 millions devant leur télé, sont prêtes à vous descendre à la moindre erreur. Certes l’EDF de football n’est pas exempte de tout reproche, c’est vrai. Leur attitude n’est pas la meilleure et on pourrait aisément dire que les Ménez, M’Villa ou autre Ben Arfa n’ont aucune place en sélection. Tellement vrai que deux d’entre eux  n’y sont plus. Mais serait-ce la meilleure alternative pour recréer cet amour du maillot ? Et quand on parle de faire renaître une passion perdue, le message s’adresse autant aux joueurs qu’aux supporters. Car si les joueurs doivent être les premiers supporters de l’équipe de France, ils auront toujours besoin d’un douzième homme. Lorsqu’un stade entier chante pour vous, n’est-ce pas galvanisant ? Demandez aux joueurs de Liverpool qui entendent tous les week-ends le « You’ll never walk alone » qui émane des travées d’Anfield. Pareil pour les barcelonais, poussés par un Camp Nou en folie à chaque match. Nationalement, que dire des stéphanois, et du chaudron toujours bouillant de St. Etienne ? Voilà comment une équipe réussit, c’est avec un douzième homme derrière elle pour la pousser, et non pas pour critiquer un par un chacun de ses joueurs.

65,3 millions de français environ, mais combien de supporters ? Car le supporter, en plus d’être un amoureux de son équipe, est une personne lucide. « Ne nous enflammons pas ». Voilà les mots les plus connus du football mondial. Avant un match, après une victoire, à la fin d’une bonne mi-temps, on entend toujours joueurs et entraîneurs prononcer ces mots, faire preuve de lucidité. Alors pourquoi les supporters ne pourraient-ils pas l’être ? La lucidité d’un supporter, c’est ne pas faire d’un match une affaire pliée après le premier but. C’est ne pas donner l’équipe vainqueur à la 89ème. Ce n’est pas non plus se sacrer champion du monde alors qu’on a gagné facilement un match amical. Pourquoi s’emporter ? En même temps, la lucidité c’est aussi ne pas descendre les joueurs à la fin d’une première mi-temps compliquée. C’est aussi ne pas toujours critiquer les choix de l’entraîneur. C’est enfin savoir se contenter d’un match nul, ou encore de voir le positif d’une défaite, devant un adversaire vraiment supérieur. Etre supporter serait-il alors un travail à temps plein ? Bien sûr que non, c’est seulement le fait d’éprouver une passion sincère et régulière pour notre équipe. Championne du Monde et double championne d’Europe, la France est une grande nation du football. Mais toutes les formations ont eu des périodes difficiles. Et le Brésil, du haut de ces 5 couronnes mondiales, il est en bonne posture en ce moment ? Et l’Italie ? Elle fait toujours rêver ? Quant aux espagnols, ont-ils toujours été au sommet du football international ? Des questions qui traduisent un cycle naturel dans le football, également une vérité dans la vie : on ne peut pas toujours être le meilleur. Il y a bien des hauts et des bas. Et en ce moment, nos bleus sont encore dans une pente abrupte et extrêmement pénible à remonter. Il y a 4 ans, en 2008, nous sortions de l’Euro la tête basse avec un des tournois les plus raté de notre histoire. L’épisode de Knysna et de la Coupe du Monde 2010 nous aura enfoncés un peu plus la tête sous l’eau. Mais aujourd’hui, après que Laurent Blanc ai fait renaître un désir de voir la jeunesse prendre les rennes, un désir de mouiller le maillot pour son pays, Didier Deschamps prend désormais le contrôle. Face à l’Espagne, en match comptant pour les phases de qualification pour la Coupe du Monde 2014, la jeune moyenne d’âge tricolore fit plaisir à voir. Voir des Sakho, Koscielny, Gonalons en sélection nationale. N’est-ce pas la renaissance d’un esprit de groupe soudé, d’une jeunesse forte de son talent ? En tout cas le résultat final nous aura tous contenté, et la solidarité de nos bleus a fait plaisir à voir.

65,3 millions de français environ, mais combien de supporters ? Alors certes nous ne sommes pas américains, mais lorsque vous voyez la ferveur de chaque citoyen des Etats-Unis derrière son équipe nationale, le drapeau brandit, le chant haut et clair, cela fait réfléchir. Le chemin vers le sommet mondial est encore long, faîtes preuve de lucidité. Ne nous enflammons pas et soutenons nos hommes. Derrière eux, nous ne pouvons leur apporter que du plus pour les aider à se transcender. Et puis 2014 et le Brésil ne serait-ils pas un bel objectif pour nos tricolores ? Souvenirs, avant 1998, on était pas au mieux…

Victor Chopinet.

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