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Le Siggraph, vitrine de l’innovation française

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Du 24 au 28 juillet prochains, la ville d’Anaheim en Californie accueille le Siggraph, grand-messe mondiale des technologies interactives et informatiques. Plusieurs Français y prendront part, dont certains sont venus présenter leurs travaux à l’Atelier BNP Paribas, à Paris, hier mercredi 8 juin.

Ils sont étudiants, artistes, scientifiques et ils ont un point commun : ils travaillent dans l’innovation technologique. Ils créent de nouvelles réalités, repoussent les limites des compétences technologiques. Dans un seul but : promouvoir leurs productions au niveau mondial, à l’occasion du Siggraph, pour Special Interest Group on GRAPHics and Interactive Techniques. Hier, le 8 juin, l’Atelier BNP Paribas, branche de la banque éponyme dédiée à l’innovation technologique, accueillait la soirée « Les Frenchies du Siggraph« . Pas moins de 29 Français qui présenteront leurs productions en Californie en juillet prochain.

Mais les États-Unis, toujours en charge de l’organisation du Siggraph, c’est loin et coûteux. Le CNC (Centre national de la cinématographie) est sensible à ces immenses projets, et aide les entreprises françaises participantes « à hauteur de 50 % de la location des stands, soit 2250 euros par entreprise« , annonce son porte-parole présent hier soir. Un coup de pouce certain à une croyance en l’avenir des nouvelles technologies.

Des innovations de pointe utilisées dans des superproductions

Durant deux heures, se sont succédés au micro et au vidéoprojecteur des étudiants de l’ESMA, des graphistes de studios de production ou encore des mathématiciens venus animer des papiers scientifiques. Les longues intégrales mathématiques, inévitables dans ce cœur de métier, furent les plus imagées possibles pour parler au plus grand monde. Cependant, « au Siggraph, on a quand même affaire à un public averti ! » s’amuse Benjamin Legros de Mercenaries Engeneering.

Beaucoup de participants se rejoignaient sur un point commun : la réalité virtuelle. Ainsi, David-Alexandre Chanel et Romain Constant, du studio Théoriz, ont présenté Doors, un court-métrage mettant en scène une porte vers un monde entre la réalité et le virtuel. « C’est du temps réel, du 60 images par seconde, les gens y entraient vraiment, et souvent n’osaient pas » expliquent les deux hommes. Une seconde réalité qui se présente sous une forme particulière : le SSS. Cette technique permet de rendre hyper-réalistes certains matériaux complexes comme la peau, la cire ou le marbre. Française, cocorico, elle a été utilisée dans certaines grosses productions américaines, comme Total Recall ou Mune.

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Stéphane Valente présente Videostitch, un système de vidéo à 360° en réalité virtuelle | CP : T.A / Radio VL

Tous ces innovateurs français, du moins une grande partie, se retrouveront à Anaheim le mois prochain pour présenter leurs travaux. Nul doute qu’ils seront justement reconnus, surtout quand ils allient esthétisme et divertissement, comme dans deux courts-métrages présentés hier, Tea Time (réalisé par des étudiants de l’ESMA) et La légende du Crabe-phare. Dans ce dernier, un crabe géant attire les bateaux via un phare qui dépasse du niveau de la mer. Mais trop de bateaux vont s’y rendre, ce qui va porter atteinte à la vie du crustacé géant…

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