Etudiant à la Sorbonne, Mathias Guillemin a prit part au Conseil Régional des Jeunes (CRJ) ces dernières années. A l’issue de cet engagement, il a accepté de répondre à nos questions sur le fonctionnement et sur les objectifs de cette instance. Entretien.
En quoi la participation au CRJ est une vraie prise de responsabilité pour un jeune de ton âge ?
La prise de responsabilité réside dans le fait de s’engager dans une instance participative de la jeunesse, d’apporter la vision de la jeunesse francilienne et de la transmettre aux élus.
De même manière que la démocratie est « le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple », le CRJ est « le pouvoir des jeunes, par les jeunes, pour les jeunes ». En s’engageant dans la vie publique, nous voulons faire avancer les choses et participer à la politique régionale de la jeunesse.
Quel a été ton rôle au sein de cette instance ? A quel pôle appartenais-tu et quelles ont été tes missions ?
Au CRJ, on ne parle pas de « pôles » mais plutôt de groupes de travail. Les deux groupes auxquels j’appartenais étaient le groupe « Citoyenneté » et le groupe « notre Ile de France en 2030 ».
Le groupe citoyenneté a pour objectif de faire voter les jeunes, de les intéresser à la vie publique pour qu’ils s’investissent d’avantage. Dans ce cadre, nous avons fait un DVD, à partir de rencontres avec des élus de tous bords, de différents départements et appartenant à des institutions différentes. Il sera distribué dans les lycées d’Ile de France afin de sensibiliser au vote.
Le groupe « Ile de France en 2030 » a pour objet d’écouter et de transmettre l’avis de la jeunesse sur ces envies pour 2030. On réfléchit pour lutter, entre autres, contre l’échec scolaire et les problèmes de logement afin de mieux vivre dans vingt ans.
Comment est organisé le CRJ ? Les membres ont-ils seulement un rôle décisionnel ou sont-ils investis de responsabilités au sein de la région ?
On a une réunion par semaine avec le groupe de travail pour travailler sur nos projets. Ponctuellement, les séances plénières rassemblent tous les groupes de travail du CRJ.
A notre échelle, on participe à l’organisation d’événements comme les Solidays, le salon de l’éducation, les Assises de la Jeunesse.
Mais la vraie richesse de notre engagement, c’est de pouvoir établir une relation avec les élus de la région Ile de France. Notre devoir est alors de faire remonter jusqu’à eux les revendications des jeunes.
Est-ce qu’on peut dire que le CRJ est un tremplin vers une carrière politique ?
Il faut savoir que le CRJ est une instance a-partisane. Il peut y avoir des liens avec élus mais ce seront toujours des liens de travail. Mais si on considère que l’objectif premier d’un politique est de mener à bien des projets, alors oui on peut dire que nous faisons de la politique au sens noble !
Quel est l’âge requis pour se porter candidat au CRJ ? Quelles sont les démarches à accomplir avant d’intégrer le conseil ?
Il faut avoir entre 16 et 23 ans pour rejoindre le CRJ. Pour les démarches, rien de plus simple : on retrouve la page « Conseil Régional des Jeunes d’Ile de France » sur facebook ou sur n’importe quel moteur de recherche.
Quel est l’intérêt pour un jeune de s’impliquer dans cette aventure ? Quelles sont les qualités requises pour participer au CRJ ?
Celui qui se lance dans cette aventure doit être ouvert, aimer le débat. Au CRJ, il aura la possibilité de participer à la vie publique, d’apporter un regard nouveau et des nouvelles propositions pour la jeunesse. Il est amené à rencontrer des jeunes de différents milieux sociaux. Ce melting-pot de personnes de territoires, d’âge, de milieux différents est très enrichissant.
Existe-t-il des courants idéologiques au sein du CRJ ?
Non, on ne peut pas parler de courants idéologiques. Il existe bien sûr des divergences sur les véritables problèmes (logement, éducation). Mais les prises de positions ne sont pas politiques, elles sont pragmatiques. Selon l’âge, on va accorder plus ou moins de poids à l’enseignement, au logement, à l’emploi.