Il y a plus de dix ans, Sebastian Marx quittait New York pour la France. Plus de dix ans qu’il observe et décrypte nos habitudes pour les mettre en scène !
En ce moment, c’est à l’Apollo Théâtre qu’il nous livre son hilarante analyse de la société française. Sebastian Marx présente son one man show, Un New Yorkais à Paris, tous les jeudis, vendredis et samedis soirs.
Il y évoque ses expériences en France à travers son regard d’expatrié américain. Tics de langage, habitudes gastronomiques, expressions idiomatiques incongrues, tout y passe et le public rit aux larmes !
Radio VL a eu la chance de s’entretenir avec lui.
Est-ce que vous pouvez revenir un peu sur votre parcours ? Vous êtes arrivé en France il y a une dizaine d’années ?
Alors, en fait, je suis arrivé en France il y a 12 ans, mais ce n’était pas à Paris, c’était à Toulouse dans un premier temps. Je suis resté là-bas quelques années et je suis arrivé à Paris il y a 7 ans maintenant.
Pourquoi la France plus qu’un autre pays ?
J’étais avec une Toulousaine. Je l’ai rencontrée à New York. Je faisais du stand up et des sketchs à New York. On faisait aussi plein de petits boulots à droite à gauche. Et quand je suis arrivé en France, je n’avais aucune idée de combien de temps je resterais.
Et donc, ça vous a plu…
Ca m’a plu assez, oui et, chaque fois, je n’ai jamais trouvé que c’était le bon moment pour rentrer aux Etats-Unis. Maintenant, ça fait 12 ans, donc effectivement, ça va ! Et en plus, il y a plein de choses que j’aime en France. Et puis maintenant, j’ai une famille ici. Mais le simple fait de pouvoir exercer ma passion comme métier, c’est déjà très bien !
Le public français, « ce n’est pas parce qu’ils ne sont pas en train de rire qu’ils n’aiment pas ! »
Justement, le public français, bon public ?
En général, oui ! Bon, c’est différent du public américain. J’ai pris l’habitude maintenant. C’est-à-dire qu’ils sont un peu moins expressifs. J’ai eu plusieurs fois des spectacles où j’ai l’impression qu’ils n’aimaient pas, mais c’est parce qu’ils ne sont pas très démonstratifs. Et à la fin, ils disent « Oh bravo ! Super ! ».
Après, j’ai pris l’habitude de ça ! C’est-à-dire que je sais que ce n’est pas parce qu’ils ne sont pas en train de rire qu’ils n’aiment pas !
Mais aussi, il faut savoir que le public américain triche un peu. Parce que souvent, dans le Comedy Club, ils boivent un peu et ils sont plus dans l’esprit de fête déjà ! Donc, c’est vrai que c’est plus facile de faire rire aussi !
À ce propos, est-ce que vous pouvez nous parler de votre New York Comedy Night ?
Alors oui, j’ai deux choses. J’ai mon one man show en français et bientôt, je vais le reprendre en anglais aussi. Et sinon, j’anime un plateau chaque vendredi à 21h30 qui s’appelle le New York Comedy Night. C’est le premier plateau anglophone à Paris et en France. J’ai commencé ce plateau il y a 6 ans, quelques mois après être arrivé à Paris.
C’est un plateau vraiment à l’américaine. J’ai grandi avec ça ! Moi, je présente, j’arrive et je chauffe le public pendant quelques minutes, et après, il y a plusieurs humoristes qui se suivent. Ils font le stand up en anglais. On a un vrai mélange sur scène et dans le public. C’est ça qui est intéressant. C’est à dire que les gens viennent de partout dans le monde. Souvent, il y a des expatriés comme moi, qui sont anglophones, qui jouent en anglais. Et aussi, il y a pas mal d’humoristes français qui aiment jouer en anglais. Et puis, nous avons pas mal d’humoristes américains ou anglais qui ont entendu parler de la soirée et qui me contactent quand ils viennent à Paris.
Donc tous les vendredi à 21h30 !
Et comment est-ce que vous vous placez par rapport à l’actualité ? Cette année, en politique, c’est une grosse année, aux Etats-Unis comme en France, est-ce que vous vous sentez concerné ? Vous l’évoquez sur scène ?
Oui, c’est sûr que ça me touche. J’ai l’impression que les élections américaines touchent tout le monde, de toute façon.
Je n’en parle pas trop dans mon spectacle, mais j’ai fait quelques vidéos et quelques chroniques sur des thème un peu plus politisés. L’année dernière, j’étais chroniqueur sur le Grand 8 sur C8. Donc là, l’émission était une émission d’humeur, mais aussi un peu politique, sociale. Et mon rôle, c’était de parler de l’actualité américaine. Donc, ça m’a forcé à en parler. Et donc parfois, c’était les élections, mais parfois c’était une fusillade… Il y a plein de choses à raconter aux Etats-Unis !
Une chronique sur C8 l’année dernière, mais aussi RTL, France Inter un peu. Vous avez de nouveau des projets à la télévision, la radio ?
Je suis en contact avec plein de gens, mais pour l’instant, je n’ai pas de chronique attitrée. J’ai pas mal d’autres projets. Je suis en train d’écrire un livre aussi et puis je réécris mon spectacle en anglais. Peut-être que je serai à la télé avec des chroniques, mais je ne sais pas si ça sera hebdomadaire.
Des partenariats à nous annoncer ? On sait que vous entretenez des bonnes relations avec certains humoristes, Kyan Khojandi par exemple.
Oui, Kyan, c’est un pote, c’est un des premiers humoristes qui a joué en anglais sur le plateau. On est potes, mais on n’a pas fait de collaboration. Par contre, j’ai collaboré avec Navo, qui est l’autre mec de Bref. C’est Kyan et Navo qui ont créé Bref. Les deux étaient mes potes avant ça. Et j’ai co-écrit mon spectacle en français avec Navo.
Pour l’instant, je travaille sur mon livre, la retranscription de mon spectacle en anglais…
On rappelle donc que le one man show de Sebastian Marx, c’est tous les jeudis, vendredis et samedis à 20h à l’Apollo Théâtre dans le 11ème à Paris !
Le vendredi à 21h30, l’humoriste enchaîne avec le New York Comedy Night au SoGymnase.
On y court !
Son site Internet : http://www.sebmarx.com/