Une ratification bien plus rapide que prévue
Le 12 décembre 2015, 195 pays signaient au Bourget l’Accord de Paris et s’engageaient à un plafonnement de la hausse des températures à 2°C. L’Accord devait encore être ratifié par 55 pays représentant au moins 55% des émissions de gaz à effet de serre. La date de 2020 avait été annoncée comme un horizon possible. Surprise : moins d’un an plus tard, le 5 octobre 2016, c’était chose faite avec le vote du Parlement européen. Une ratification très rapide pour un traité international (le plus complexe depuis celui de Marrakech de 1994), preuve de la cohésion des pays signataires et du momentum de la COP21.
La COP22 commence lundi au Maroc
À partir de lundi prochain, et pour 15 jours, le sommet de la COP22 se tiendra à Marrakech. Ségolène Royal, présidente de la COP21 jusqu’à ce week-end, cédera la place à son homologue marocain. Le but de la COP22 : trouver les outils pour mettre en œuvre les engagements pris en décembre. Avec une date butoir pour décider des règles d’application de l’accord, qui devrait se situer en 2018.
Après l’Accord, des objectifs concrets
Contrairement au Protocole de Kyoto, l’Accord de Paris ne comprend pas d’objectif contraignant. Chaque État détermine ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. D’où la nécessité pour la COP22 de mettre en place des règles de transparence, afin que le suivi des objectifs de chaque État puisse se faire correctement. Pratiquement, cela revient à trouver les bons indicateurs pour mesurer et valider l’application des règles. La COP22 devra aussi mettre en place des règles de financement : dans l’annexe de l’accord de Paris, les pays s’engageaient à un fonds d’aide de 100 milliards de dollars pour les pays les plus pauvres.