Dimanche 29 janvier, une attaque terroriste a eu lieu sur des fidèles dans une mosquée de Québec, faisant au moins six morts et huit blessés. Après l’attaque, le tueur s’est rendu à la police et il s’agit d’un étudiant connu pour avoir des idées nationalistes.
Une attaque raciste
Dimanche 29 janvier, un homme s’est introduit dans l’enceinte du Centre Culturel Islamique de Québec aux environs de 19h30 et a ouvert le feu. La fusillade a fait six morts et huit blessés. Le centre culturel historique est situé dans le quartier Sainte-Foy, un quartier populaire de Québec. Surnommé « le petit Maghreb », il est très fréquenté par des personnes d’origine maghrébine qui s’y rendent régulièrement pour faire leurs courses ou aller prier. Plus tard dans la soirée, le Premier ministre canadien Justin Trudeau avait condamné l’attaque. Le chef du gouvernement du Québec, Philippe Couillard, avait qualifié cette attaque de violence barbare et avait appelé à la solidarité avec les Québécois de confession musulmane.
Surnommé « le méchant » par ses camarades de classe
Alexandre Bissonnette, 27 ans, s’est rendu à la police une demi-heure après la tuerie pour les informer sur ses idéaux « très à droite et ultra-nationaliste suprématiste blanc ». Sans antécédents judiciaires, il était étudiant en science politique à l’université Laval, voisine de la mosquée. Alexandre Bissonnette a grandi dans une famille « sans problème » décrite par ses voisins comme « exemplaire ». S’il était issu d’une famille sans histoires, lui, n’était pas décrit comme tel. Un étudiant interrogé par La Presse l’a décrit comme quelqu’un de « solitaire », « introverti », « impopulaire » et qui n’avait « pas vraiment d’amis ». Surnommé « le méchant » par ses camarades de classe, le jeune homme avait pour habitude de répondre « avec des insultes et traitait les filles de putes ». Connu pour ses critiques sur le web, Alexandre Bissonnette était connu pour ses idées « pro-Israël », « pro-Trump » et « anti-immigration ».
Les retours de la population canadienne
Cette attaque qui a touché une grande partie de la population québécoise en a malheureusement énervé une autre. Même si les messages de soutien à la communauté musulmane se multiplient sur Internet, les amalgames ont cependant leur place aussi. Le chef d’antenne du réseau TVA, Pierre Bruneau, a vivement été critiqué à la suite de l’un de ses commentaires en ondes. Le vétéran journaliste avait utilisé l’expression de « terrorisme à l’envers » en référence au tueur, d’une autre communauté, qui attaquait la communauté musulmane.
Ce discours a créé un « malaise général » chez les Québécois « surpris que cette haine se retrouve au Québec car le multiculturalisme est beaucoup plus présent et accepté qu’autre part. Le Canada et le Québec sont des terres d’accueil très ouvertes à la diversité notamment dans les grandes villes comme Québec ou Montréal », explique Arthur, un étudiant français en science politique au Canada. Cependant, malheureusement, il existe de nombreuses personnes en désaccord avec lui puisque de nombreux messages racistes ont été postés sur les réseaux sociaux à la suite de l’attaque. « Le karma qui commence à faire son oeuvre…», « Il n’y a pas eu assez de morts », peut-on ainsi lire sur les réseaux sociaux…