Le pronostic vital de l’homme qui avait attaqué vendredi à la machette des militaires au Carrousel du Louvre n’est plus engagé. L’assaillant avait été grièvement blessé par balles suite à des tirs de riposte de la part des militaires attaqués. Souffrant de blessures sérieuses aux intestins, il est actuellement intubé et n’est pas en mesure de parler pour le moment. Il ne peut donc pas être entendu par les enquêteurs à ce stade.
« Impossible de savoir s’il a agi seul »
L’identité de cet assaillant n’a pas encore été établie avec certitude. Toutefois, le procureur de la République de Paris François Molins pense qu’il s’agirait d’un Egyptien de 29 ans, Abdallah El-Hamahmy. Il serait arrivé en France le 26 janvier en provenance des Emirats arabes unis. Il aurait obtenu un visa touristique au consulat de France à Dubaï, pour un séjour d’un mois du 20 janvier au 20 février 2017.
Deux soldats gardent un homme au sol après l’attaque d’un militaire à la machette au Carroussel du Louvre à Paris le 3 février. Crédits : lemonde.fr
François Molins a enfin ajouté qu’il était pour l’heure impossible de savoir « s’il a agi seul, spontanément, ou sur instruction ». « Les investigations se poursuivent tant en France qu’à l’étranger », a t-il précisé.
« Pas de signes de radicalisation » selon son père
Interrogé ce samedi, le père de l’assaillant a déclaré que son fils n’avait montré aucun signe de radicalisation et n’avait plus donné de ses nouvelles depuis vendredi. « C’est un garçon simple. Nous l’aimons tous, a t-il dit. Je peux vous montrer des photos sur lesquelles il ne portait pas la barbe », signe distinctif des jihadistes.
Pourtant, les enquêteurs français ont relevé sur sa page Facebook un message parlant des « frères en Syrie et (…) combattants ». Ils ont également découvert un tweet dans lequel l’homme cite un verset du Coran qui promet le paradis à ceux qui sont tués en combattant pour Dieu. Dans un autre tweet, il écrit: « pas de négociations, pas de compromis, fermeté et pas de retraite ».