À la uneActualitéFrance

L’édito de Charles des Portes : Vincent Peillon, ministre de l’illusion.

Point trop n’en faut, suite à la canonisation de Christiane Taubira, laissons place à la dégradation de Vincent Peillon. Les problèmes de rythme scolaire semblent avoir pris le monopole de l’éducation, occultant totalement les autres maux de cette institution.

[divide]

Les incantations du ministre de l’éducation ne font plus rugir que les apprentis sorciers. Toute la classe politique accompagnée d’une grande partie de la population commence à montrer ses crocs face aux annonces de Vincent Peillon. En effet, même si ce dernier préconise une réduction des vacances d’été, rien n’est encore fait. Cela demeure de l’ordre de la suggestion, en d’autres termes, de l’annonce d’une future discussion. Comme le précisait le gouvernement hier, ce n’est « pas à l’ordre du jour actuel et sera peut-être évoqué après 2015. ». Cette annonce a eu l’effet d’un boulet de canon, au jour où l’on nous explique que désormais les vacances scolaires sont une réelle institution. Les Français semblent d’ailleurs extrêmement mitigés sur la question, même si une plus grande partie s’affirme opposée à ce changement du rythme scolaire, cela n’est pas le cas pour les vacances de la Toussaint. En dénonçant « l’absence totale de concertation », François Fillon exhibe son contentement d’appartenir à l’opposition. Lui accordant le moyen de retourner la flamme sur ceux qui en faisaient de même jusqu’à 2012.

Vincent Peillon à l'éducation nationale

Suite à ces diverses réactions de la part des syndicats et de l’opposition, évidemment le problème de la concertation et du dialogue au sein du gouvernement se pose. Cependant il paraît assez extravagant de la part des syndicats des enseignants d’exprimer un sentiment de stupéfaction. Mais la stupéfaction ne peut venir que de notre part… Pourquoi développent-ils cette consternation quand on sait que cette annonce sur le raccourcissement était évoquée dans le livre du ministre de l’éducation. Et que ce même livre fut quasiment coécrit avec le syndicat des enseignants. Un autre élément est également marquant de la part des détracteurs, les vacances d’été érigées au rang d’institution. Soit, mais encore ? Depuis quand une institution est-elle intouchable – cf. le mariage pour tous – ?

Toutes ces constatations et interrogations dévoilent assez justement la sphère et l’atmosphère politique actuelle. Une opposition pas des plus constructives mais qui est dans son rôle. Et, une fois n’est plus coutume, une politique du contour, de la forme. En effet, l’éducation ne se limite certainement pas au rythme scolaire. Quand est-ce que des mesures seront prises contre le taux d’illettrisme ou encore celui d’échec scolaire en France ?

Certainement pas pour demain, ni après-demain…

© Eric Cabanis/AFP – © Reuters

Charles des Portes

About author

Informer, décrypter, divertir
Related posts
À la uneSéries Tv

Plus belle la vie : Tim Rousseau (Kilian) quitte la série

À la uneEnvironnementJeux Olympiques Paris 2024

Polémique contre Coca-Cola : c'est quoi le "greenwashing" ?

À la uneMédias

La France a un incroyable talent : est-ce qu'il y aura une nouvelle saison en 2025 ?

ActualitéInternationalPolitique

Est-ce que "cessez-le-feu" veut dire fin de la guerre ?

Retrouvez VL. sur les réseaux sociaux