C’est la dernière ligne droite, l’ultime saison de Bates Motel a démarré cette semaine sur A&E (et sur 13èmeRUE). Que vaut cette ouverture de saison ?
Depuis 4 ans, Bates Motel ambitionne de nous présenter comment Norman Bates, personnage iconique de Psychose (1960) est devenu le psychopathe que l’on connaît.
Quand la série démarre, Norman vit toujours avec sa mère qu’il n’a pas encore tuée. Mais ça c’était avant. Car depuis la fin de la saison 4, les choses ont changé et la saison 5 doit donner sa propre vision de l’histoire racontée dans Psychose par Alfred Hitchcock.
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Le pari de cette saison est double : continuer à faire vivre l’esprit de la série qui repose essentiellement sur le duo Norma-Norman alors que Norma n’est techniquement plus de ce monde, et offrir sa vision d’une histoire ultra connue et brillamment racontée par le maître du suspense.
Que les amateurs de la première heure se rassurent : Norma est toujours très présente dans la série mais c’est plus la Norma de Psychose que celle de Bates Motel. Et pour cause : toute une partie de l’histoire est racontée du point de vue de l’esprit ultra torturé de Norman. C’est donc la Norma possessive, incestueuse et pousse au crime que l’on voit. La composition des deux acteurs à ce petit jeu est dans ce premier épisode absolument brillante, glaçante. La distorsion entre l’esprit de Norman et la réalité ne se fait pas encore mais devrait s’accentuer dans les semaines à venir.
Difficile en revanche sur ce premier épisode de se faire une idée de ce que sera lors version de Psychose mais les éléments se mettent en place petit à petit.
La façade du motel se couvre de la couleur vue dans le film, des personnages phares apparaissent comme les Loomis (ceux qui contribueront à la chute de Norman) et sans doute déjà Marion Crane (sans qu’on ne la voit réellement), la présence de la mère de Norman à la fenêtre… Et déjà quelques éléments diffèrent comme le fait que Marion Crane semble déjà sur place alors que dans le film de Hitchcock, c’est une fugitive qui tombe par hasard sur le motel de Norman (on reviendra ultérieurement sur la séquence de le douche version Bates Motel).
Il semblerait en revanche que ce qui a été depuis le début le point faible de la série le soit toujours à savoir les histoires annexes. Comme on ne peut pas uniquement montrer les psychoses de Norman et la relation avec sa mère, la série a toujours été contrainte de diluer les histoires et faire exister d’autres personnages avec des histoires annexes inintéressantes au possible. C’est toujours le cas et ça s’accentue sans doute encore plus cette année où l’on a juste envie de voir le cœur de l’histoire.
Entrée en matière réussie pour Bates Motel qui semble réussir le pari échoué par Hannibal en raccrochant les wagons avec le film dont la série est le préquel. Freddie Highmore et Vera Farmiga sont toujours bluffants et il nous tarde de voir l’entrée en scène de Marion Crane.