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CULTURE WEB Le journalisme jamais ne meurt

Quand j’avais huit ans, mon grand père m’a dit: « Tu sais mon petit chat, l’Internet va tout changer ». Certes, c’est désormais un fait avéré. Mais mon grand père ne m’avait pas prédit le sort que l’univers digital réserverait au contre pouvoir nécessaire à toute société. A cet organe difficile, impossible à contrôler, à réguler, surtout sur le web. Non, mon grand-père ne pouvait probablement pas concevoir la révolution que le monde des médias allait connaître, et tant mieux. Pourquoi? Et bien, il aurait été surpris, ou même choqué. 

Les évolutions des moyens de diffusion et de communication de l’information – provoquées par l’utilisation quotidienne d’Internet, des réseaux sociaux et des blogs –  ont déclenché nombre de remises en questions. Ces dernières concernent les médias classiques, les pratiques journalistiques ainsi que le rôle des journalistes – tous sont décrédibilisés. En effet, le flux d’information disponible en ligne en permanence, est massif. Et il provient de sources tellement nombreuses! Des sources dont la fiabilité n’est pas toujours avérée… Comme pour répondre à l’anxiosité collective du public qui voit se profiler la noyade fatale du journalisme dans les mers d’information en ligne, le numéro de janvier 2013 de la revue XXI propose une réforme du système. Au menu de cette année donc, une remise au goût du jour des pratiques traditionnelles du métier de journaliste, et sur le champ! 

Alors finalement, le mieux serait surement de profiter des médias web pour offrir une information libre et indépendante – sans omettre les règles professionnelles élémentaires . Et remettre l’impartialité et l’originalité au goût du jour! Répétez après moi: le journalisme trouvera son salut dans le web!

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Un monde sans journaliste? Impossible !

Oui, à priori l’ère digitale pourrait se passer des journalistes de formation. En effet, l’émergence et le succès de la presse gratuite – web et papier – semble constituer un modèle gagnant. Cependant, sa logique économique, son format mobile et sa vocation à toucher le plus grand nombre implique de bouleverser les règles éditoriales traditionnelles: l’article de fond disparaît au profit des brèves, de l’info brut (fil AFP) et de l’image, que le « journaliste » se contente d’éditer et de mettre en page.

Et pourtant, lorsque les données prolifèrent et que leur accès est illimité, comment se passer d’investigation? D’analyses croisées? D’opinions d’experts pour les décrypter ? Le journaliste est historiquement doté d’une mission noble qui répond à plusieurs règles : collecter les informations, les filtrer en vérifiant leurs sources, et les analyser intelligiblement – en les remettant en contexte et en les croisant avec d’autres données – pour offrir une grille de lecture à leur audience.

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Du journalisme collaboratif?

Comme la presse papier gratuite (Metro, Direct Matin, Stylist), la presse web doit être sponsorisée pour exister.  La publicité est primordiale, et à elle s’ajoute la collaboration- et ne sera pas une maigre pâture au besoin urgent d »investigation. Le journalisme collaboratif: « collaborer », penser social quoi. Je vais sur Facebook et je met en ligne un status, genre : Hey, il n’y a pas quelqu’un à Londres qui pourrait prendre la température des rosbeefs après la disparition de Thatcher? Ah oui, j’habite à Paris, mais si j’étais à London, j’aurais demander autour de moi ce qu’ils ressentent, et pourquoi. Une de mes amies habite là-bas, donc elle demande à sa boss, ses collègues, à sa colloc, même à son chien, ce que leur évoquait la dame de fer. L’un d’eux à répondu qu’il ne l’aimait pas, parce qu’elle n’avait pas réagit après les décès des étudiants du Bloody Sunday. D’autres ont dit qu’ils ne savaient rien, parce que Lady T n’était plus active dans la vie politique depuis déjà longtemps. Enfin, le dernier a dit: Il y a deux écoles en fait, certaines familles ont été dans l’état d’esprit qu’elle était une femme bien, d’autres non. Il n’y a pas vraiment de juste milieu, en fait.

Voilà le journalisme collaboratif: s’unir pour mieux informer.

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Média hybride : lorsque les réseaux sociaux s’en mèlent

Mi média, mi réseau social. Elle séduit vite, la vitalité du média hybride. Mais « Si les médias reflètent ce que disent les gens, et les gens reflètent ce que disent les médias, on risque de se lasser rapidement de ce jeu de miroir » me direz-vous. Effectivement, il ne faut pas tout confondre, car le journalisme digital ne réside pas dans les réseaux sociaux eux-mêmes, il exploite simplement le modèle, et de diverses façons. Le crowdsourcing – toutes les informations que véhiculent les médias sociaux (photos, vidéos, commentaires, musiques) – peut-être utilisé d’une manière ou d’une autre pour créer un contenu.

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Le bouche à oreille est le meilleur des médias

Et puis, pensons à l’audience. Plus un média agrandit son réseau social, plus son audience est fidèle. Et puis, plus ils sont proches du public, mieux ils connaissent ses goûts et ses attentes. Un article leur plaît? On suivra ses empreintes digitales à la trace. L’information traversera des centaines de comptes et le média accroîtra son réseau. Voilà une belle leçon de networking. La puissance d’un média ne se mesure plus au nombre d’exemplaires vendus mais à ses vues. Les analytics analysent l’influence du site, alors attention aux exigences d’audience.

Enfin, quand les réseaux sociaux se mèlent de la vie des journalistes, ces derniers deviennent des références à eux mêmes. Par référence j’entend le ‘stamp’. Mais si vous connaissez, comme quand par exemple cette journaliste Pauline de Saint Remy sur BFMTV, et bien vous pouvez la suivre sur twitter, et regardez les articles qui lui plaisent. « Ah oui tiens j’ai vu la dernière vidéo de JR, « Woman are heroes », c’est canon hein?’ Merci Pauline (en plus vous avez eu l’air intelligent) !

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Direction abonnés

Plus les médias sociaux sont payants, plus les journalistes sont payés pour l’écrire. Les piges sont rares de nos jours (je ne mendie pas là, mais presque). Un média social payant permet de produire des contenus cohérents et spécialisés.

« Pour  moderniser le nouveau modèle économique de l’industrie médiatique, unissons-nous! Vive le Printemps du journalisme! »

Voilà, pourquoi mon grand-père aurait été choqué.

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