A l’occasion de son concert à L’Espace B à Paris, VL a pu rencontrer Albin Lee Meldau, qui nous a parlé de ses nombreux projets. Découvrez cette voix hors du commun.
VL : Ta mère est chanteuse de Jazz et ton père est musicien. C’était normal pour toi d’en faire également ton métier?
Albin Lee Meldau : Je voulais être footballeur mais j’étais mauvais. J’ai essayé jusqu’à l’âge de 17 ans, mais après j’ai fait ce que je savais le mieux faire. Ma mère est prof de musique et mon père était éclairagiste.
Avec ma mère, nous préparons un EP ensemble et mon père a écrit mon EP « Lovers ». C’est un honneur d’avoir pu travailler avec eux et de continuer à collaborer ensemble.
Est-ce que tes parents te conseillent sur le métier?
Jusqu’à l’âge de 25 ans oui, mais depuis que des personnes aiment ma musique, ça a changé. Quand j’étais plus jeune, avec mon ancien groupe « The Magnolia », ils me donnaient beaucoup de conseils et me disaient quand ce n’était pas assez travaillé. Mon père venait à chaque concert et me critiquait, maintenant il est plus tranquille. C’est mon tour manager (manager de tournée) et il s’occupe aussi de mes lumières. Ma famille est très impliquée dans le projet.
Tu aimes le reggae, la soul, le blues, c’est un peu différent des goûts musicaux de ta mère?
Ma mère n’écoute pas trop de reggae, elle préfère la musique africaine. Notre prochain EP sonnera, si je veux être méchant, comme Sting et si je veux être gentil, comme Youssou Ndour.
J’ai grandi en jouant du Djembé et non au Hockey comme tout le monde, j’écoutais du Bob Marley. En Suède, c’est assez étrange. Mon père est un Punk, il adore David Bowie et m’a donné les racines, il jouait du reggae aussi. Il vient de Londres et là-bas, on grandit avec le reggae.
Tu as gagné aussi un prix en Allemagne et été nommé pour un autre en Suède.
La vie est une bataille et la musique n’est pas une compétition. J’ai travaillé dur pour y arriver. Si on veut me donner un prix, merci beaucoup. Mais la musique n’est pas comme le football, c’est très subjectif et donc un prix est un peu absurde. Bob Dylan est un bon exemple, quand il a gagné le prix Nobel, il n’est même pas allé le chercher. C’est un honneur d’en avoir un, mais ce n’est pas quelque chose à quoi je pense. Bien sûr, j’ai adoré le recevoir et j’espère en avoir d’autres.
Tu as sorti ton premier EP « Lovers » en 2016 avec le titre « Lou Lou » qui a très bien marché !
Oui, c’est le premier titre qui est sorti et tout a commencé grâce à « Lou Lou ». Depuis j’ai fait deux EPs, un single « Same Boat » et j’ai un album qui arrive. J’ai participé aussi au projet de Paul McCartney « Holidays Rule Vol. 2 », en reprenant le titre de Mariah Carey « All I want for Christmas is you ».
Que peux-tu dire deton nouvel EP « Bloodshot » ?
Ces chansons ont été écrites il y a quelques années après une horrible séparation. Elles sont assez sombres et tristes.
Es-tu quelqu’un de triste?
Oui, j’essaie de ne pas l’être mais j’aime le blues. J’essaie d’être heureux, mais j’aime écrire sur différentes émotions.
Aujourd’hui, tu es à Paris pour un concert, comment te sens-tu avant un show ?
Je suis toujours un peu nerveux et je peux être irritable. C’est un peu mon problème. Il faut prendre soin de soi, il faut dormir, manger et être de bonne humeur. Mais, il faut penser que c’est un job comme un autre. Je fais ce que j’aime et j’espère que les gens vont aimer ma musique. C’est un honneur de jouer devant des personnes et je suis très content d’être là. Je ne pensais pas arriver aussi loin donc tout ce qui m’arrive maintenant est un bonus.
Qu’est-ce que tu prends toujours avec toi en tournée?
Je prends toujours des habits, normalement je suis toujours habillé (rire) et je prends une guitare. J’aime le foot et la bonne nourriture et tu peux trouver ça partout. Je n’ai pas de gri-gri particulier.
Tu peux me raconter une anecdote de scène?
L’année dernière, j’ai fait environ 150 shows et j’en ai conclu qu’il ne faut jamais manger la nourriture qu’ils nous donnent juste avant de jouer. J’ai été malade quatre fois. J’ai dû mettre un sceau à côté de la scène. Cela m’est même arrivé lors d’un mariage. Ne pas manger n’importe quoi avant de jouer !
La dernière chose que je dois savoir sur toi?
Je pleure quand Arsenal perd !
Albin Lee Meldau fera la 1ère partie de LP, sur sa tournée au Royaume-Uni et Irlande!
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