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Un homme est retrouvé mort chez lui huit ans après s’être suicidé

La solitude frappe parfois à la porte de certaines personnes sans qu’elles ne se rendent compte. Ça été le cas de Thomas Ngin, un habitant de Bussy-Saint-Georges, qui aurait fêté ses 50 ans dans quelques jours. L’homme a été retrouvé mort, après s’être suicidé il y a huit ans.

Un jour de 2005, l’homme originaire du Cambodge décide de commettre l’irréparable, en se pendant avec un drap sur sa porte d’entrée. Depuis ce temps-là, personne ne s’est inquiété de sa disparition, le laissant se momifier au fil des années.

Thomas Ngin avait deux frères et deux sœurs, domiciliés dans le Val-d’Oise. Cependant, une dispute avec son frère, chez qui il domiciliait il y a dix ans, aurait provoqué une coupure radicale avec sa famille. « C’était un maniaque de la propreté et il n’a pas supporté les habitudes de son frère », a indiqué une source proche de l’enquête.

Décidé de reprendre sa vie en main, le cambodgien s’est ensuite installé à Bussy-Saint-Georges, en Seine-et-Marne, en 2001. « Ils ont essayé de reprendre contact avec lui, en vain », a-t-il continué.

La mort tragique de Thomas Ngin a été remarquée à cause de ses « problèmes d’argent ». Depuis ces huit dernières années, les factures de son crédit immobilier et de ses charges de propriétaire se sont accumulés, mais personne ne s’en est inquiété, jusqu’à ce que la banque du cambodgien lance une procédure en justice pour récupérer ses dettes. Pour cela, son créancier décide de vendre son appartement afin de se rembourser sur le prix. Parallèlement, le syndicat de copropriétaires de l’immeuble vote favorablement pour la saisie immobilière du bien de Thomas Ngin. « Il devait 14000 € au syndic, qui pourront être également remboursés sur la vente de son bien », a indiqué une gestionnaire du syndic.

L’appartement est vendu aux enchères, le 3 octobre de cette année, pour 415 000 €. « Il a dû recevoir des courriers, mais par définition, ce genre de décision de justice ne nécessite pas l’accord du concerné », a déclaré une habituée de ces procédures. Ce vendredi, 18, l’acquéreur de l’appartement s’est présenté avec un serrurier. Ce sont eux qui ont découvert la malheureuse scène.

«  On pensait que cet homme, qui avait un nom asiatique, était retourné au pays », a dit une orthophoniste, qui se rappelle de « sa boîte aux lettres qui débordait ». « Certains d’entre nous l’ont vidée et trié. Il y a avait beaucoup de courriers d’avocats et des lettres de la CAF », a-t-elle poursuit. Les propriétaires des logements, de leur côté, ont expliqué qu’ils avaient tenté à plusieurs reprises de toquer à la porte de Thomas Ngin, car il « devait beaucoup d’argent au syndic ».

Une autopsie doit être pratiquée dans les prochains jours pour confirmer la date et les circonstances du décès.

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