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Echange houleux entre Didier Raoult et Jean-Jacques Bourdin

Ce jeudi matin, alors que le professeur Didier Raoult était l’invité de Jean-Jacques Bourdin sur BFM TV et RMC, le ton est rapidement monté.

Le lendemain de son audition à l’Assemblée Nationale, le professeur est intervenu sur le plateau de Jean-Jacques Bourdin. En réponse aux questions du journaliste, Didier Raoult n’a pas hésité à manifester son mécontentement en lui reprochant de faire des déductions. Répétant à plusieurs reprises, « je vais me lever et m’en aller« . L’interview a tout de même poursuivi son cours. Par la suite, les échanges ont pu se faire sur un ton plus « cordial ».

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« Vous êtes haï ou adulé »

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le déplacement du directeur de l’Institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection de Marseille à Paris n’est pas passé inaperçu. La veille, les députés de la commission d’enquête sur la gestion du Covid-19 le recevaient à l’Assemblée Nationale. Après sa remarquable arrivée sur les lieux, il n’a pas hésité à critiquer la gestion des tests de dépistage les qualifiant de « totalement archaïque« . Mais il a également su se montrer bienveillant lorsqu’il a souligné la « difficulté d’avoir une ligne continue quand les vents soufflent dans tous les sens ». « Haï ou adulé« , comme l’a souligné Eric Ciotti, le professeur Raoult reste une personnalité incontournable de cette crise. Au sein même du comité d’enquête, les avis divergent à son sujet.

« Je suis désolé que vous n’aimiez pas mon essai, moi je l’aime beaucoup. »

La controverse autour de l’utilisation de la molécule d’hydroxychloroquine continue de battre son plein. Le professeur Didier Raoult continue d’encourager son utilisation, ce qu’il n’a pas manqué de faire savoir lors de son audition. Selon ses dires, il y aurait eu « une faillite totale » des évaluations de ce traitement. Ayant connaissance des critiques formulées à l’égard de son étude, il a déclaré : « Je suis désolé que vous n’aimiez pas mon essai, moi je l’aime beaucoup. »

Le 22 mai dernier, une étude publiée dans The Lancet avait démontré l’inefficacité de ce médicament sur le Coronavirus. En réponse, l’Organisation Mondiale de la Santé avait suspendu son essai clinique. En France, le ministre de la Santé, Olivier Véran avait annoncé l’interdiction de son utilisation sur les malades du Covid-19.

Cependant, la véracité de la publication de The Lancet avait ensuite été contestée en raison d’erreurs méthodologiques. Pour autant, l’optimise affiché de Didier Raoult est loin d’être partagé par tous. Les essais cliniques Solidarity et Recovery ont par la suite montré que la molécule n’entrainait pas une baisse de la mortalité des malades. Dans le monde entier, les doutes sont nombreux. L’OMS a suspendu ses essais. Les autorités sanitaires américaines, alors même que Donald Trump encourageait pendant un temps son utilisation, ont décidé de proscrire ce traitement. Mais aujourd’hui encore, cette controverse continue de faire couler de l’encre.

Lors de son audition à l’Assemblée Nationale, le professeur a qualifié les débats autour de cette molécule de « grande folie« . Sur d’autres questions comme le port du masque et le confinement, il a estimé que cela relevait d’une « gestion politique sur laquelle je me suis interdit d’avoir une opinion« .

A lire aussi : Emmanuel Macron annonce un partenariat avec Sanofi

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