Après avoir annoncé sa mise en retrait de l’équipe de France de football, la capitaine de l’équipe de France Wendie Renard, a justifié son choix. Elle explique les problèmes de l’équipe féminine, qui ne date apparemment pas d’hier.
Ça a été un véritable choc dans le monde du football, ce vendredi 24 février, Wendie Renard, véritable pilier de l’équipe de France annonce son retrait sur Instagram. Dans son post elle indique « ne plus cautionner le système actuel bien loin des exigences requises par le plus niveau ». Dans une interview accordée à TF1, la joueuse de l’Olympique Lyonnais est revenue plus en détails sur cette décision. Elle explique que beaucoup de choses sont à changer : « C’est compliqué de dire réellement les choses, car ce sont des choses de vestiaires, il faut plus d’exigence, le curseur doit monter, il faut plus de travail, c’est un staff, c’est un tout, forcément c’est la coach qui pilote, donc son nom va revenir, mais c’est un tout », explique-t-elle avant d’ajouter, « Ça fait des années qu’on souhaite pour tout le monde que ça s’améliore, plus de moyens. Quand tu vois d’autres pays passer devant toi, tu te dis qu’on a loupé quelque chose, ou qu’on est en train de dormir. »
C’est une décision forte qui intervient trois jours après la victoire lors du Tournoi de France, mais surtout à cinq mois de la Coupe du monde féminine, prévue l’été prochain en Australie et en Nouvelle-Zélande. Une compétition que les Bleues n’ont encore jamais remportée. D’autant plus que les Bleues seront privées d’autres joueuses comme la buteuse Marie-Antoinette Katoto, Kadidiatou Diani, ou encore Perle Morroni qui ont décidé de suivre leur capitaine.
Au vu des résultats médiocres de l’équipe de France féminine, la sélectionneuse Corinne Diacre est très critiquée depuis un moment. Wendie Renard n’est en effet pas la première à tirer la sonnette d’alarme. En 2020, l’ancienne gardienne Sarah Bouhaddi, avait déclaré qu’il était « impossible de gagner un titre avec cette sélectionneuse », décrivant un « climat très négatif ». Amandine Henry, alors ancienne capitaine de l’équipe, avait elle aussi décidé de s’exprimer quant à la gestion de l’équipe, après avoir été écartée sans raison apparente. D’autres joueuses se sont d’ailleurs plein à elle, « Cela faisait un moment que j’avais des retours de toutes les filles, assez pesants et négatifs, raconte l’internationale française ». L’ancienne capitaine pense d’ailleurs que c’est pour cela qu’elle n’est plus sélectionnée, « On voulait vraiment parler entre quatre yeux, et se dire en toute franchise les choses qui n’allaient pas. Je pense que la coach en a eu écho, que le président lui a passé un coup de fil après, ce qu’elle a mal perçu. Je pense que le problème vient de là ».
Un problème présent dans d’autre pays
Ce n’est pas la première fois qu’une sélection féminine fait face à un scandale. Au mois de février l’équipe féminine du Canada avait fait grève pour dénoncer un manque de considération par rapport à l’équipe masculine. Elles ont été contraintes de mettre un terme à leur mouvement face à la menace d’une sanction judiciaire par leur Fédération.
Quinze joueuses espagnoles ont quitté la sélection après avoir envoyé un mail informant que la situation de l’équipe nationale, ainsi que face aux différents avec l’entraîneur Jorge Vilda, affectait « sérieusement leur état émotionnel ». Elles n’ont pas été soutenue par leur Fédération qui a affirmé qu’elles ne pouvaient pas « remettre en cause la continuité du sélectionneur national et de son staff technique, car prendre ces décisions ne relève pas de leurs compétences ».
… de Julie Aubry