Les putschistes au Niger sont sous la menace d’une intervention militaire par la CEDEAO. L’organisation leur avait donné jusqu’à dimanche pour relâcher le président déchu.
Dimanche 6 août 2023. Cette date était celle de la fin de l’ultimatum de la CEDEAO envers les putschistes qui ont pris le contrôle du Niger. La Cédéao est la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest. L’organisation a pour dirigeant le président du Nigéria : Bola Tinubu. Elle comptabilise 15 pays membres qui sont tous situés dans l’Afrique de l’Ouest. Cette communauté est destinée à créer une coopération afin de créer une union économique et monétaire ouest-africaine.
La naissance d’un traité
C’est en 1978 qu’un premier traité nait par la CÉDÉAO. Ce premier traité est un protocole de non-agression à l’heure où les tensions entre différents pays faisaient leurs apparitions. En 1990 la Cédéao décide de créer un groupe surveillant : ECOMOG. Ils ont la charge de la supervision et de l’application des cessez le feu. Ce groupe a connu une véritable force et est intervenu dans certaines guerres civiles. Par exemple en Libéria ou encore Guinée-Bissau.
La CÉDÉAO, une véritable organisation de soutien.
La CEDEAO est intervenue plusieurs fois et notamment lors des médiations. Par exemple lors de l’intervention militaire en Gambie en 2016 afin de rétablir la démocratie. Une intervention qui est un véritable succès. Notamment pour les Nations Unies. Ce succès a été réalisé par les forces militaires des pays de l’Afrique de l’Ouest. Mais démontre une organisation et une vraie stratégie des pays de l’Afrique de l’Ouest. Ce succès peut servir d’exemple pour une probable intervention au Niger. Sachant que depuis le 30 juillet 2023, la CEDEAO a suspendu toutes les transactions commerciales et financières avec le Niger.
La menace d’intervention militaire au Niger
Depuis le 26 juillet 2023 les putschistes ont organisé un coup d’État au Niger. Le président élu démocratiquement, Mohamed Bazoum, est depuis séquestré dans le palais présidentiel par la garde présidentielle à l’origine du putsch. C’est ainsi que le Général Abdourahamane Tchiani devient le président du Conseil National pour la sauvegarde de la patrie (CNSP). Depuis ce coup d’État, la CEDEAO donnait jusqu’à ce dimanche 6 août pour que la démocratie soit rétablie au Niger. Si ce n’était pas le cas, ils se sont dit prêts à « une intervention militaire au Niger ». Depuis hier, le Niger a fermé son espace aérien par crainte d’une possible intervention.