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Kader Boudaoud (France Télévisions) : "Souffler un peu ne fera pas de mal à Yohan Cabaye"

Kader Boudaoud est commentateur football à France Télévisions depuis 2008. Rare en interview, il a accepté de se livrer à RadioVL.fr avant la reprise de la Coupe de France sur sa chaîne, dans quelques jours.

« Comment êtes-vous entré à France Télévisions ?

Kader Boudaoud : j’y suis entré en mai 2000. Je quittais iTélé après avoir participé au lancement de la chaîne (avant cela, j’étais en presse écrite). J’ai signé un CDD d’été de trois mois grâce à Fabrice Collin que j’avais rencontré sur iTélé, avant de devenir pigiste régulier. J’ai ensuite été embauché en 2006 en CDI par la volonté du directeur des sports actuel, Daniel Bilalian. J’estime avoir eu de la chance, car tous les pigistes réguliers de la rédaction arrivés au début des années 2000 n’ont pas été intégrés.

Devenir commentateur de football a toujours été une vocation pour vous ?

Kader Boudaoud : honnêtement non. Je voulais surtout devenir journaliste, dans un premier temps. Après avoir été diplômé, j’ai essayé de devenir  journaliste à la télévision. Donc pour moi, c’est la cerise sur le gâteau d’être parvenu à devenir journaliste de sport. A mon sens, une carrière se construit un peu tous les jours, grâce à des rencontres, des opportunités… Je ne rêvais pas forcément la nuit de devenir journaliste et/ou commentateur de football.

Pas déçu de ne pas aller à la Coupe du Monde cet été ?

Kader Boudaoud : j’y serai ! En tant que reporter détaché auprès des adversaires des Bleus et de l’équipe du Brésil, même si je ne commenterai pas. C’est Rodolphe Gaudin qui sera envoyé spécial auprès des Bleus.

Et pour la Cup, que vous avez commentée pendant trois ans ?

Kader Boudaoud : je suis très déçu évidemment. Le football anglais et ses ambiances si particulières… On ne peut que l’aimer. C’était super de pouvoir proposer sur le service public un événement de cette ampleur. C’est la compétition de football la plus vieille au monde, elle a un côté magique. Ca permettait à Monsieur et Madame tout le monde de regarder du Chelsea, Manchester United à la télévision. Ca m’a aussi permis de découvrir Emmanuel Petit. Mais c’était impossible de lutter économiquement pour la garder… Ceci dit, cela reste mes meilleurs souvenirs de commentateur de football.

Est-ce que beIN Sports vous a contacté ?

Kader Boudaoud : non, jamais. En tout cas, il y a sans doute une explication : ils ont pris beaucoup de commentateurs confirmés, à l’image de Christophe Josse (qui est un de mes meilleurs amis). Je ne me considère pas comme un commentateur confirmé, donc pour tout vous dire, je n’ai pas été vexé de ne pas avoir été contacté.

Vous avez d’autres sports de prédilection ?

Kader Boudaoud : j’ai énormément joué au basket dans ma jeunesse, et j’ai aussi fait un peu de planche à voile dans le sud, dont je suis originaire. Mais le sport que je suis en dehors du ballon rond, c’est le basket-ball.

Vous n’avez jamais essayé de vous positionner pour commenter de la balle orange ?

Kader Boudaoud : il s’avère que quand je suis arrivé sur France Télé, Charles Biétry qui était patron des sports avait surtout des besoins dans la rédaction football. J’ai donc commencé comme homme de terrain au football. Mais j’ai néanmoins réalisé pas mal de reportages basket. Je pense même avoir réalisé le premier reportage sur Tony Parker, à 19 ans quand il évoluait dans les rangs du Paris-Levallois Basket (à l’époque Paris Basket Racing, ndlr). Il m’avait marqué d’ailleurs : il m’avait expliqué que son rêve était de devenir un joueur de NBA alors que c’était un jeune meneur de jeu français qui débutait. Un seul petit regret dans tout ça, je n’ai jamais pu faire de reportage NBA.

Vous commentez la Coupe de France pour France Télévisions. Grosse surprise qu’a été l’élimination du PSG face à Montpellier, match que vous avez commenté. Vous pensez les Monégasques à l’abri d’une déconvenue du genre ?

Kader Boudaoud : personne n’est à l’abri. Paris a manqué 5 ou 6 opportunités d’ouvrir le score contre Montpellier en 1/8, et ils l’ont payé cash. Monaco est passé in extremis face à Nice. Si on doit comparer les deux équipes, Monaco n’a plus que la Coupe de France à jouer donc l’ambition des Principautaires à gagner la Coupe de France est peut-être plus importante que celle du PSG. Après, le noyau de l’AS Monaco est peut-être moins qualitatif – et quantitatif – que celui du Paris Saint-Germain.

Revenons-en au PSG. Pensez-vous que Yohan Cabaye aura suffisamment de temps de jeu d’ici à la Coupe du Monde ?

Kader Boudaoud : oui (catégorique). N’oublions pas qu’il a beaucoup joué lors des six premiers mois de la saison avec Newcastle, donc je pense que souffler ne lui fera pas de mal. Laurent Blanc l’intègre aussi petit à petit, et de façon très intelligente. Pour moi, il est plus en concurrence avec Marco Verratti et Blaise Matuidi que Thiago Motta. Je ne m’attendais tout de même pas à ce qu’ils prennent un milieu de terrain relayeur supplémentaire.

Quant à un de ses concurrents, Javier Pastore, pensez-vous qu’il peut redevenir titulaire dans cette équipe ?

Kader Boudaoud : les joueurs argentins sont mes joueurs préférés, donc je vais manquer d’objectivité. Mais il manque surtout de confiance je pense. C’est un vrai plaisir de le commenter en tout cas, parce cela un reste joueur très doué techniquement et c’est un régal pour les yeux, quoiqu’on dise de lui.

Les prochaines échéances football sur France TV ?

Kader Boudaoud : les quarts de finale de la Coupe de France et Monaco-Lens, mercredi 26 mars en ce qui me concerne. Aux côtés d’Emmanuel Petit. Il y aura également la finale de la Coupe de la Ligue entre le PSG et l’Olympique Lyonnais sur nos antennes, le 19 avril. »

Propos recueillis en exclusivité pour Radio VL par Bruno AHOYO

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