A l’heure actuelle, seuls les étudiants non boursiers ou en situation précaire avaient accès aux repas à 1 euro distribués par le Crous. Un projet de loi déposé par le groupe Ecologiste et Social prévoit de l’ouvrir à tous les étudiants.
Actuellement, la France rencontre une forte précarité auprès de ses étudiants. Certains assurent être obligés de sauter des repas par manque de moyens financiers. En octobre 2024, selon une étude de l’association Cop 1, un étudiant sur deux affirme avoir déjà été obligé de sauter un repas durant sa scolarité à l’université. De plus, 18% des étudiants interrogés par l’Ifop pour Cop 1 affirment avoir recours à l’aide alimentaire. Afin de pouvoir réussir à se nourrir. Un triste constat dont le groupe politique Ecologiste et Social a sonné l’alarme. Le parti a décidé de porter devant l’Assemblée nationale ce projet de loi.
Le repas à 1 euro au lieu de 3,30 euros
Mardi 29 octobre 2024, le projet de loi de finances permettant de rendre accessible les repas à 1 euro pour tous les étudiants a été adopté par l’Assemblée nationale. Cependant, adopter un amendement ne signifie pas que la loi est mise en place. Il faudra attendre le 19 novembre prochain pour savoir si la loi a été votée. Pour l’instant, le repas à 1 euro est seulement réservé aux étudiants boursiers ou ceux en situation extrêmement précaire. Les étudiants non boursiers doivent payer 3,30 euros pour accéder à un repas du Crous. Néanmoins, durant la Covid-19, tous les étudiants pouvaient bénéficier des repas à 1 euro. Un dispositif arrêté à la fin de la pandémie.
Il s’agit d’une première victoire pour les syndicats étudiants qui réclament depuis de nombreuses années une telle mesure. Même si la loi doit encore être votée, l’amendement porté par le groupe Ecologiste et Social représente un coût de 90 millions d’euros à l’année pour l’Etat. Une raison qui fait grincer des dents le camp présidentiel. Cependant, le projet reste soutenu par la plupart des autres bords politiques. Par exemple, le Rassemblement National à travers la voix de son député Jean-Philippe Tanguy a annoncé voter en faveur du projet de loi. Idem pour la plupart des partis politiques de gauche. Un dispositif qui permettrait à de nombreux étudiants de pouvoir se nourrir avec peu d’argent. En effet, même si un repas est vendu 3,30 euros aux non boursiers et coûte à la production 8 euros, « un seul étudiant sur quatre est boursier », souligne Marie Mesmeur, députée La France Insoumise.