Direction la circonscription Amérique du Nord où Fréderic Lefebvre est candidat aux législatives des Français de l’étranger. Son directeur de campagne pour la côte Est des Etats-Unis, Nicolas Puygrenier nous consacre une interview inédite sur sa perception de la campagne et les grands dossiers qui agitent la jeunesse entreprenante et créative.
1/ Beaucoup de jeunes expatriés déplorent un début de campagne consternant. Face à l’angoisse ressentie à une étape de la vie si préoccupante, de nombreux candidats usent de formules creuses, répètent des slogans et débitent des idées reçues. En quoi la candidature de Frédéric LEFEBVRE peut-elle introduire un principe de réalité, un nouveau souffle et un projet ?
La candidature de Fréderic Lefebvre, seul candidat de l’UMP, ne s’inscrit pas dans ce cadre la. Fréderic Lefebvre est engagé en politique aux cotés de Nicolas Sarkozy depuis près de trente ans et aura été l’un de ses plus fidèles lieutenants au cours de toutes ces années. Il y a quelques jours encore il se battait à ses cotés afin d’emporter la victoire au deuxième tour des élections présidentielles et malgré une issue qui ne nous aura pas été favorable il restera comme un défenseur exemplaire de la politique menée par le gouvernement et Nicolas Sarkozy. Fréderic Lefebvre c’est d’abord et avant tout cela: un homme de convictions qui se bat pour défendre les idées et les causes qu’il pense justes. Cette élection législative est cruciale pour la droite et pour toute personne qui ne soutient pas la politique de François Hollande. Or c’est exactement l’enjeu : faire barrage au parti socialiste et à l’application du programme présidentiel de François Hollande. Nous sommes dans un duel droite contre gauche, UMP contre Parti Socialiste et Fréderic Lefebvre est le seul candidat qui puisse permettre la victoire des personnes qui se revendiquent de la droite et de Nicolas Sarkozy. Mais Fréderic Lefebvre c’est aussi un homme de terrain et de contact à l’écoute des Français de notre circonscription, comme il a su le montrer au cours de la campagne présidentielle et de ses rencontres avec les Français des Etats-Unis et du Canada. Concernant plus spécifiquement les jeunes, Fréderic Lefebvre fait plusieurs propositions qui les intéressent au premier plan, notamment: la simplification des démarches administratives, la création de passerelles entre des entreprises françaises et les étudiants français inscrits dans une université américaine, la reconnaissance effective des qualifications professionnelles et des diplômes dans le cadre de l’accord franco-québécois de 2008, la recherche d’accords de partenariat entre les banques françaises les banques Américaines et Canadiennes afin de faciliter l’installation et le financement de PME-PMI françaises en Amérique du Nord ou encore le renforcement de l’information aux expatriés pour faciliter leur installation et la création d’un guichet unique dans le cadre de l’aide au retour en France. Cette courte liste n’est bien sur pas exhaustive et vous pourrez trouver toutes ses propositions sur son site internet à l’adresse suivante : http://www.frederic-lefebvre.fr/2012/?p=7559
2/ Un think tank a récemment préconisé que les pouvoirs publics soutiennent l’émergence d’une « Overseas Youth Bank » : structure bancaire dédiée aux jeunes expatriés. Quel regard portez-vous sur une telle initiative ?
Le projet auquel vous vous référez n’en est encore qu’au stade de la réflexion en France. Il n’y a rien d’abouti et vous me permettrez donc d’être plutôt prudent dans ma réponse car ce que ce think tank de jeunes expatriés propose demeure encore assez flou à mon sens. L’idée d’encourager les jeunes dans leurs démarches d’expatriation est très louable bien évidemment, et je dis cela d’autant plus que je suis moi-même passé par là, mais pour autant, une telle structure bancaire dédiée aux jeunes expatriés pose un certain nombre de questions qui me paraissent essentielles et notamment celles de sa réalisabilité, de sa plus-value, son statut, sa capacité de financement, son public… Vous comprendrez donc qu’il m’est donc difficile de me prononcer sur un projet qui n’est à ce stade pas encore assez développé pour porter sur lui une appréciation critique. En revanche, je sais que la Confédération Française des Youth Banks se réunit à Paris le 25 mai prochain et si je ne pourrai pas être en France à cette date j’encourage tous ceux qui en auront l’occasion à y assister.
3/ Plusieurs responsables politiques prônent un « Buy European Act » sur le modèle américain. Une idée qui séduit de plus en plus une Europe en crise. Et qui viserait à mieux intégrer les PME dans la commande publique. Ce type de dispositif vous parait-il pertinent? Quels sont les nouveaux partenariats à imaginer avec l’Amérique du Nord ?
Il s’agissait en fait de l’une des propositions formulées par Nicolas Sarkozy lors de son discours à Villepinte le 11 mars dernier. Le Président Sarkozy s’était d’ailleurs engagé à ce que la France applique cette mesure de façon unilatérale dans les douze mois suivant l’élection présidentielle en cas d’opposition de ses partenaires européens et jusqu’à ce que les négociations aboutissent. Nicolas Sarkozy souhaitait ainsi réserver aux PME et PMI européennes une part des marchés publics afin de lutter contre des pratiques assimilables à de la concurrence déloyale. Il est vrai que de nombreux pays européens sont assez réticents à mettre en œuvre un « Buy European Act » en raison de la crainte de mesures de rétorsions de la part des pays qui perdraient ainsi des marchés. Je pense ici en particulier à des pays comme l’Allemagne, deuxième pays exportateur au monde.
La question est complexe mais cette initiative, remise en cause par l’élection de François Hollande, me parait être une bonne chose dans la mesure où les pays de l’Union Européenne doivent pouvoir défendre leur production industrielle et leurs emplois. L’idée selon laquelle l’Europe devrait ouvrir ses frontières et ses marchés sans aucune contrepartie me semble une aberration.
Il ne faut bien sûr pas tomber dans le protectionnisme, qui lui serait néfaste, mais ce n’était pas l’esprit de cette proposition, loin s’en faut. La bonne santé économique de l’Europe est importante pour les Etats-Unis car il s’agit de l’un de ses partenaires commerciaux les plus importants. Or qui achètera les produits américains en Europe si les emplois disparaissent ?
L’application d’une telle mesure conduirait très certainement à des négociations commerciales entre la France et les Etats-Unis en vue de l’ouverture des marchés de part et d’autres, ce qui me semble une bonne chose pour les deux parties.
4/ Plusieurs collectifs de jeunes expatriés attendent, à l’horizon de ce prochain scrutin, des candidats capables d’injecter du management dans la tradition administrative française. Votre formation politique envisage-t-elle d’imaginer de nouvelles idées qui pourraient simplifier la vie des expatriés, des familles, des associations, des chefs d’entreprises face à la rigidité administrative du réseau consulaire et diplomatique ?
Je tenais à préciser que de nombreux français vivant aux Etats-Unis et au Canada ne sont techniquement pas des expatriés dans la mesure où ils ont également la nationalité du pays dans lequel ils résident, ce sont des binationaux. Ceci étant, il est vrai qu’il est parfois difficile pour les français qui vivent ici d’avoir à effectuer des démarches auprès des consulats français.
La question des horaires d’ouverture est sans nul doute la première qui vient à l’esprit. Le Consulat Général de France situé à New York par exemple est ouvert au public de 9h à 13h du lundi au vendredi (pour la plupart des services). Or les impératifs du monde du travail aux Etats-Unis étant ce qu’ils sont, il est en pratique très difficile de jongler avec tels horaires. C’est pour cette raison que Fréderic Lefebvre propose d’expérimenter dans certains postes consulaires des horaires d’ouverture décalés, une fois par semaine jusqu’à 20h. Il propose en outre la mise en place d’un numéro d’appel unique qui permettra de joindre une personne compétente à même de répondre sur l’ensemble du territoire.
Sur la question de la dématérialisation des démarches, beaucoup a déjà été fait. Les citoyens qui se sont inscrits pour voter aux élections législatives ont ainsi pu se familiariser avec le portail internet « monconsulat.fr ». Mais il est vrai que nous pouvons aller plus loin. D’autres procédures peuvent également être dématérialisées, par exemple pour la demande et l’obtention d’une bourse. Le candidat UMP s’assurera que le programme « ensemble simplifions » de la direction générale de la modernisation de l’Etat soit mobilisé sur ce sujet pour recueillir les propositions des usagers et leur soumette les simplifications envisagées. C’est ce programme qu’avait d’ailleurs utilisé Frédéric Lefebvre lorsqu’il était membre du gouvernement de François Fillon.
Sur toutes ces questions Frédéric Lefebvre à une approche pragmatique et sera à l’écoute des français afin d’apporter les modifications et améliorations nécessaires.
5/ Quelle réforme majeure suggéreriez-vous d’engager pour transformer en profondeur le fonctionnement du Ministère des affaires étrangères ?
L’UMP, à travers la candidature de Frédéric Lefebvre, propose la mise en place d’un service public d’accompagnement de l’expatriation et du retour en France. Il s’agit d’une proposition qui avait été énoncée en janvier dernier par le Président Sarkozy. Une fois élu, Frédéric Lefebvre veillera à ce que tous les services compétents soient mobilisés en France pour travailler efficacement avec ce nouveau service public. Il soutiendra également la création d’un guichet unique aux Etats-Unis et au Canada auquel les français pourront s’adresser s’ils font le choix de rentrer en France et qui facilitera leurs démarches administratives. Il est en effet important que les français puissent avoir accès à une information fiable et simple à trouver et qu’ils puissent bénéficier d’un véritable accompagnement dans leur démarche.