Rencontre du Mois : Poutre ou barre, rien ne l’arrête !
Pour cette énième édition de la Rencontre du Mois, c’est dans les gymnases sétois que nous avons rencontré notre heureuse élue. Née à Montpellier en Décembre 1994, Juliette Pélissier est une gymnaste de bientôt 18 ans. Depuis l’âge de 12 ans, c’est sur les agrès qu’elle a trouvé son bonheur. Sauts, poutre, barres, c’est plus précisément la Gymnastique Artistique Sportive (GAS) qui l’a conquise. Si le tennis, le judo, la natation et bien d’autres sports ont sillonnés sa jeunesse, c’est dans la gym qu’elle a trouvé sa passion, son exutoire. Ses débuts se sont fait à Clermont l’Hérault, dans sa ville. Mais peu de temps après, le club sétois de la Salle Vincent Ferrari l’a repéré et lui a proposé de les rejoindre. Depuis 5 ans maintenant, elle porte fièrement les couleurs du club de Sète.
Le club, parlons-en. La Salle Vincent Ferrari, appelée par ses licenciés la SVF, est comme une grande famille. A partir de deux ans, la salle forme ses champions, toujours dans un esprit convivial, « très important » pour Juliette. Mais ce côté familial n’enlève pas les objectifs du club et de ses pratiquants. Régulièrement avec des filles championnes de France, la SVF est depuis longtemps un très bon club de standing national. National B plus précisément, la National A étant le meilleur niveau. En National B, Juliette évolue depuis 5 ans à ce niveau. Fière de son club, elle l’est et elle le dit, puisque ses ainées dorent ce blason. Angéline Serre par exemple, formée au club, est une satisfaction nationale du club sétois. L’ancien entraineur de Juliette également, récemment promu coach de la sélection belge. Une habitude, vous l’aurez donc compris, pour le club de former des champions.
Venons-en maintenant au sport en lui-même. Une prestation dans un concourt de Gymnastique Artistique Sportive dure environ 1 minute. « 1 an de travail pour 1 minute d’effort », résumé comme ça par Juliette Pélissier, le passage est divisé en trois parties. Après avoir salué les juges, qui sont au nombre de trois par agrès, les gymnastes doivent effectuer 3 figures à la poutre, au saut et aux barres asymétriques. A la fin, elles saluent une nouvelle fois les juges et attendent leur verdict. Les critères de notation sont divisés en deux notes. La première part d’un capital de 10 points auquel on soustrait des points à chaque faute, plus ou moins selon la gravité. La deuxième est une addition des valeurs des figures présentées, également sur 10 points. Les deux notes additionnées donnent un résultat sur 20 au classement final. Au niveau de Juliette, les notes tournent autour de 14. Les enchainements sont travaillés tout au long de l’année, mêlant qualités des gymnastes et stratégies des coaches. On appelle un enchainement un complet. Complet est un nom qui va bien à ce sport car comme le dit Juliette, « il faut être bon partout » ! Physiquement, il faut allier souplesse, technique et puissance, et mentalement il faut être particulièrement fort. Persévérance, détermination et rigueur, des maîtres-mots pour Juliette qui nous dit qu’il faut savoir « toujours se relever après une chute ». Pour terminer sur le sport en lui-même, 3 arguments viennent à notre sportive pour décrire sa passion. La sensation, « magique, ce sentiment aérien de voler, de tourner, de vriller » ; la réflexion sur soi, « apprendre à être maître de soi, avoir un sens aiguisé des responsabilités » ; et le sentiment de puissance, « apporté par la victoire, ce bonheur suprême qui provoque le respect des autres ».
Pour terminer, notre gymnaste possède un palmarès mitigé dont elle n’est pas vraiment satisfaite. Toujours dans le top 5 mais sans jamais atteindre le sommet, Juliette souffre de ses blessures régulières, au mauvais moment. En individuel, elle ne parvient pas à se séparer de ce vieux démon. En équipe, elle compte régulièrement des podiums nationaux, et même un titre de champion de France par équipe glané il y a quelques années. En veut-elle plus ? Difficile pour cette battante de caractère de se satisfaire de ce palmarès. Malheureusement la jeune fille doit concilier sport et études, ce qui n’est souvent pas le plus simple. Pour l’équipe de France, elle avoue être trop vieille. En revanche, si ses études dans le commerce international ne prennent pas trop de place, elle continuera sans doute à haut niveau la compétition. Dans tous les cas, Juliette est claire sur un principe : elle veut « surtout continuer à prendre du plaisir » !
Questionnaire Rituel.
Sportif : Shawn Johnson, la gymnaste vis championne olympique américaine, simplement un modèle.
Sport : Le patinage artistique. Beau et impressionnant à regarder, ça m’aurait plu.
Plat : Des pâtes, comme tout bon sportif qui se respecte !
Musique : « Hey Ya » d’Outkast qui est de loin ma musique préférée.
Voiture : La DS3 de Citroën, elle est trop classe.
Film : Le Seigneur des Anneaux, mais comme je préfère lire, je me régale plus avec L’Ombre du Vent de Carlos Ruiz Zafon.
Personnalité : Johnny Depp, cet acteur est trop ouf !
Un mec : Oralndo Bloom !! (gros sourire)
Un kiff : Dessiner et lire, ce sont mes passe-temps favoris !
Personne qui a compté pour toi : Fanny, ma meilleure amie. Depuis 6 ans on ne se lâche pas, 24h/24h ensemble. Sans elle, rien pour moi n’aurait été pareil, on a tout partagé.
Une phrase : « Celui qui se relève est plus fort que celui qui n’est jamais tombé », une vraie philosophie de vie.
Cris de guerre : « Gamba ! », en gros : donnez tout !
Victor Chopinet.