D’après une étude menée en 2013 sur 1.245 diplômés de la prestigieuse école parisienne, les jeunes femmes peineraient davantage que leurs camarades masculins sur le marché de l’emploi. Selon cette dernière enquête, la durée à trouver un premier emploi et le salaire de celui-ci varieraient en fonction du sexe des jeunes diplômés.
Écart entre les rémunérations et les durées de recherche du premier emploi
L’étude a été réalisée auprès de 1. 245 diplômés pendant l’année 2013. A partir d’un taux de réponse de 68%, on découvre que «les femmes mettent un peu plus de temps à trouver un premier emploi que les hommes mais surtout que l’écart entre la rémunération brute annuelle moyenne des hommes et des femmes est important (52.569 euros pour un homme contre 37.096 pour une femme)», soit 30%.
Alors que l’on estime que la rémunération brute annuelle des diplômés de Sciences Po s’élève à 43. 032 euros (contre 43.900 en 2013) un an après être sorti de l’école, les femmes restent « proportionnellement plus nombreuses dans les tranches de rémunérations les plus basses, les hommes étant proportionnellement plus nombreux dans les tranches élevées ».
Aussi, bien que l’insertion des jeunes diplômés de Science Po demeure généralement très satisfaisante, les jeunes hommes ont tendance à gagner plus rapidement un salaire que leurs camarades féminines. En effet, l’étude démontre que les diplômées de sexe masculin dégotent leur premier job en moins de six mois, alors que les diplômés de sexe féminin rencontrent plus de difficultés (80%).
Une parité à venir ?
D’après cette dernière enquête, « femmes et hommes ne s’orientent pas tout à fait vers les mêmes secteurs d’activité et n’occupent pas les mêmes fonctions ». En effet, les femmes se dirigeraient davantage vers « les secteurs de la communication, des ONG et associations, de l’éducation et de la recherche et moins sur le secteur de la banque, finance, assurances ».
Pour tenter de faire évoluer les choses dans le marché du travail, Science Po a récemment décidé de mettre à disposition des jeunes femmes, pour la première fois depuis sa création, deux ateliers visant à les préparer au monde professionnel et à les entraîner à négocier leur salaire. L’école envisage de développer cette formation spécifique afin de lutter davantage contre les inégalités homme-femme qui sévissent dans le monde de travail.
crédit image de couverture: Camille Stromboni