Ca pourrait être « amusant » si ce n’était pas répétitif. Hier, un train parti de Perpignan à 7h00 (arrivée prévue 12h18) est entré en Gare de Lyon à Paris avec presque 7h de retard.
Un trajet pourtant régulier
Voilà un dimanche que les passagers du train Perpignan – Paris ne sont pas prêts d’oublier. Le TGV Inouï a quitté Perpignan un peu après 7h, destination Paris pour une arrivée prévue à 12h18. Le train s’arrête dans plusieurs gares du parcours mais pour ce voyage régulier, on peut espérer arriver à Paris en un peu plus de 5h.
Mais vers 9h45, un peu après Nîmes Pont du Gard, le train s’arrête en pleine voie. « Panne d’alimentation électrique » peut-on entendre grâce aux annonces du personnel de bord.
Puis une nouvelle annonce vient doucher les espoirs des passagers de repartir : « La panne ne peut être réparée ».
Si à bord du train toutes et tous essaient de faire bonne figure, les passagers commencent à entrevoir que l’attente va être longue. Pour les parents avec des enfants en bas âge, cela devient compliqué de les maintenir en place. Surtout que qui dit panne électrique, dit progressivement arrêt de la climatisation. Certes le temps n’est pas à la chaleur mais autant de monde dans un espace clôt n’est pas propice à un renouvellement de l’air. Après presque 1h, décision est prise de permettre aux usagers de sortir du train (en langage clair, ça signifie que repartir n’est pas pour tout de suite).
Après des heures d’attente (sans oublier d’inciter les gens à se rendre au bar du train pour s’acheter à manger – oui s’acheter à manger), les passagers sont informés que le train va être remorqué en gare de Nîmes Pont du Gard. Là, les passagers vont embarquer à bord d’un nouveau train affrété pour l’occasion afin de rejoindre Paris. Arrêté depuis 9h45, le train n’est remorquée que 5h plus tard. Et le départ de Nîmes Pont du Gard ne sera effectif qu’à 16h.
Enfin vers 19h, le train arrive en gare de Lyon à Paris, non sans laisser sur le carreau de nombreux passagers, obligé de courir prendre leur dernière correspondance, voire de devoir passer une nuit à Paris en l’attente de nouveaux trains (ou avion pour l’un des passagers).
« C’est malheureusement régulier »
L’attente permet aux passagers d’échanger à bord du train. Et de comprendre que malheureusement, l’expérience, notamment sur cette ligne, se répète souvent. Un étudiant présent nous explique : « J’ai souvent fait le trajet pour mes études à Paris et on a très souvent ce genre de problèmes. Au minimum sur cette ligne, on connaît des retards importants pour des motifs différents » ou une autre passagère d’ajouter « c’est une ligne très compliquée pour les voyageurs« .
En échangeant lors de l’attente sur les voies, tous s’accordent à dire la même : « on pourrait comprendre une panne car ça arrive, mais les problèmes sont beaucoup trop nombreux et fréquents pour que l’on soit compréhensif. » D’autant que pour avoir des informations à bord, il faut compter … sur l’extérieur du train, à coup de SMS pour annoncer le retard qui s’allonge, la panne électrique empêchant toute annonce au micro. On peut donc regretter que les échanges avec les passagers ne soient pas plus assurés à bord, ne serait-ce que pour expliquer et rassurer. Du reste, tout a été mis en place pour affréter depuis Lyon un nouveau train rapidement pour acheminer les passagers vers Paris, et prendre ne charge les naufragés de la route.