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A voir jeudi soir dans « Envoyé spécial » : une enquête sur les billes des terrains de foot synthétiques

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France 2 diffuse jeudi soir une enquête concernant les granulats en caoutchouc qui sont présents sur les terrains de football synthétiques. Ces derniers seraient dangereux pour votre santé.

Les terrains de football synthétiques sont composés de granulats en caoutchouc issus de vieux pneus broyés. Il faut au total 20 000 pneus pour pouvoir fabriquer un terrain.

Le problème ? Ces granulats contiennent des centaines de substances considérées comme toxiques ou cancérigènes.

Les équipes d’Envoyé Spécial se sont donc rendus en France, aux Etats-Unis, aux Pays-Bas et en Allemagne pour enquêter. Ils ont notamment rencontré une ancienne championne du monde de football.

La désormais entraîneuse universitaire a recensé plus de 250 cas de cancers chez de jeunes joueurs pratiquant ce sport sur terrain synthétique.

Sur ce sujet, les Etats-Unis sont en avance sur la France.

A titre préventif, la ville de New York tout comme Amsterdam et la Suède ont décidé de stopper la construction de ces terrains.

De plus, des études ont déjà été menées outre-Atlantique. Aux Etats-Unis, en 2008, des chercheurs ont trouvé des substances toxiques dans des échantillons testés.

Plus récemment, une étude de l’Université de Yale a montré qu’environ 190 substances classées toxiques ou cancérigènes se retrouvent dans ces granulés.

Les industriels sont donc confrontés aux limites sanitaires des granulés.

« Ce sont des pragmatiques, ils sont déjà en train de préparer la deuxième génération de granulats », estime Sébastien Vibert, rédacteur en chef d’Envoyé spécial.

Lilian Thuram en plateau

Pour couvrir le sujet, les équipes d’Envoyé Spécial ont également invité en plateau Lilian Thuram. L’ancien champion du monde de football est directement concerné par le sujet puisque son fils a intégré le centre de formation de l’As Monaco. Le club de la principauté a récemment décidé de changer les granulats de sa pelouse synthétique. Ils sont passés des billes de pneu à des billes de liège.

A quoi servent les billes en caoutchouc ?

Elles permettent aux brins d’herbes artificielles de tenir debout. Mais ce n’est pas tout, elles servent aussi à améliorer la résistance aux multiples chocs subis et à améliorer la durée de vie.

Qu’en pense la Fédération française de football (FFF) ?

La FFF qui recense 2 590 terrains synthétiques de onze contre onze et 427 terrains réduits ne se préoccupe pas encore de la question.

« Si on n’avait le moindre doute sur le fait qu’il y a un danger établi évidemment on en tirerait cette conséquence », déclare le directeur adjoint de la FFF dans l’enquête.

Pour sa part, la commission médicale fédérale avait estimé il y a quelques mois « qu’il n’existe pas de preuve de risque lié à la pratique d’activité physique sur terrains synthétiques ».

Les billes noires des terrains de football synthétiques (capture écran/Envoyé Spécial)

Qu’en pensent les joueurs ?

En général, les joueurs n’apprécient pas particulièrement les billes noires des terrains synthétiques.

Pour Arthur, joueur amateur, elles sont surtout gênantes après les matches : « Elles ne dérangent pas quand on joue mais c’est quand on rentre et qu’on en a partout que c’est désagréable. »

Théo partage cet avis : « Quand on joue sur synthétique, on a tendance à avoir pas mal de granules dans les chaussures et le fait que la famille puisse être en contact avec et qu’il s’avère qu’elles soient cancérigènes, ça ne laisse pas indifférent. »

La plupart des joueurs de football déplorent également le caractère cancérigène des granules de terrains de foot synthétiques. Olivier, joueur amateur, ne s’étonne pas de ces révélations : « Cela fait longtemps que l’on sait que les différentes polymères et matières plastiques sont des mélanges chimiques potentiellement dangereux. Bien sûr, il faudrait idéalement utiliser des matières d’origine naturelle mais le plastique est partout. Même sur les terrains de football malheureusement. Donc cela ne m’inquiète pas plus que de manger des aliments bourrés de conservateurs ou de boire dans une bouteille d’eau en plastique. »

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Néanmoins, on constate que peu de pratiquants sont conscients des risques. Léo, joueur dans une équipe universitaire, n’était pas au courant de la situation : « C’est sûr que ce n’est pas rassurant et j’avoue ne m’être jamais demandé d’où ça venait. Mais personnellement, je continuerai à jouer sur des terrains synthétiques. »

Enfin, Théo a tout de même de l’espoir : « J’espère quand même qu’ils vont trouver une alternative écologique, saine et durable pour remplacer les granules si elles s’avèrent avoir un effet néfaste sur la santé. »

A lire aussi : Santé : le « dossier médical partagé » totalement déployé en 2018 ?

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