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Affaire HALIMI : Le meurtrier ne sera pas jugé

La cour de cassation a confirmé : Kobili Traoré ne sera pas jugé pour le meurtre de la sexagénaire de confession juive Sarah Halimi. Les experts psychiatres ont estimé que le meurtrier était sous l’emprise d’une « bouffée délirante aigüe ». 

La Cour de cassation de Paris a confirmé, ce mercredi, la décision de la chambre d’instruction quant à l’irresponsabilité de l’assassin. L’homme, lors des faits en avril 2017, avait consommé du cannabis, ce qui l’avait plongé dans une « bouffée délirante aiguë ». La Cour a affirmé que lorsqu’ « une personne a commis un acte sous l’emprise d’une bouffée délirante abolissant son discernement, elle ne peut pas être jugée pénalement même lorsque son état mental a été causé par la consommation régulière de produits stupéfiants. En effet, la loi ne prévoit pas de distinction selon l’origine du trouble psychique ».

La réaction face à la décision

L’avocate, Julie Buk Lament représentant la famille Halimi, a déclaré à franceinfo « C’est une très grande déception, une grande peine ». Les avocats de la victime ont annoncé vouloir saisir la Cour européenne des droits de l’homme. L’avocat de Kobili Traoré annonce quant à lui « une décision de raison, conforme à la jurisprudence habituelle ». 

La présidente de l’Organisation Juive européenne, Muriel Ouaknine Melki, a affirmé « Le cas de Kobili Traoré va impacter l’ensemble de la communauté française car toute personne qui consomme des stupéfiants peut alors voir sa responsabilité pénale dissoute. C’est la porte ouverte à quantité de décisions que nous allons avoir à connaître dans les prochaines années ».

La communauté juive est indignée, alors que la Cour de cassation avait reconnu la nature antisémite du meurtre, l’expertise psychiatrique a rendu Kobili Traoré non jugeable. 

Rappel des faits 

Le 4 avril 2017, Sarah Halimi s’est faite rouée de coups par son voisin dans l’immeuble HLM de Belleville . Kobili Traoré, de confession musulmane, répétait des versets du Coran lors des faits. Avant de défenestrer sa victime, il cria « Allah Akbar » (Dieu est grand en arabe) et « J’ai tué le Sheitan » (diable en arabe). Par la suite, l’homme de 27 ans a été expertisé par pas moins de huit experts. 

À lire aussi : Enlèvement des religieux en Haïti : le parquet de Paris saisi l’affaire

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