L’Arménie et l’Azerbaïdjan se livrent de violents affrontements, après des offensives azéris, causant la mort de 16 personnes.
Pour comprendre les affrontements actuels entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, il faut comprendre le contexte historique. En effet, ce conflit date de l’union soviétique. Staline avait attribué la région du Haut-Karabakh. Cependant, cette région fait partie de l’Arménie depuis le Ve siècle, et est peuplée à 95% d’arméniens. À la chute de l’union soviétique, la région cherche à rallier l’Arménie. Elle devient en 1991 une république autoproclamée, mais non reconnue par l’ONU. Un cessé le feu à été signé avec l’Azerbaïdjan en 1994 mais est violé depuis de nombreuses années. En effet, les azéris cherchent à s’emparer de ce territoire.
C’est ainsi que les affrontements ont repris la semaine dernière, causant la mort de 16 personnes. Après une courte trêve, les combats reprennent de plus belle en Arménie, causant de nombreuses pertes civiles.
Le dernier conflit ouvert entre les deux pays s’est déroulé en 2016. Cependant, on craint cette fois-ci un conflit d’une plus grande ampleur : l’Arménie est soutenue par la Russie alors que l’Azerbaïdjan est soutenu par la Turquie. Selon l’analyste politique Elhan Shahinoglu, ce risque est désormais « très élevé ».
L’Europe appelle à un arrêt des combats dans la région. L’Arménie accuse mardi matin les forces azerbaïdjanaises d’avoir attaqué en « utilisant l’artillerie, des chars et des véhicules aériens sans pilote ». Des infrastructures civiles auraient été visé dans la ville de Berd, près de la frontière. « Ces agressions (…) vont faire l’objet d’une réponse proportionnée », a mis en garde le ministère arménien des affaires étrangères. « Après une bataille intense, l’ennemi a été repoussé », a indiqué le ministère arménien de la Défense.