Manuel Valls déclare ce mercredi soutenir la direction d’Air France, confrontée à une grave crise économique et sociale. Le Premier Ministre en appelle au dialogue social et à la responsabilité des pilotes pour que la compagnie aérienne surmonte cette crise.
Dans un contexte social délétère, qui a vu le DHR d’Air France agressé par des syndicalistes lundi dernier, Manuel Valls apporte ce mercredi son soutien à la direction d’Air France. Le Premier Ministre condamne en parallèle les auteurs de l’agression envers Xavier Broseta, le DRH.
« Les faits, qui ont créé un véritable choc dans notre pays et à l’étranger, relèvent d’abord du pénal. Des sanctions devront suivre. Je ne peux qu’espérer la plus grande sévérité », a-t-il déclaré.
Selon le chef du gouvernement, seul le dialogue social et la négociation entre les différents acteurs résoudront la crise à laquelle est confrontée Air France. « Air France est confrontée à des défis considérables. Il faut des réformes. Mais à une condition : qu’il y ait un dialogue et que les pilotes prennent leurs responsabilités. Le défi, c’est la survie d’Air France à terme. »
« Nous avons besoin de syndicats dans notre pays »
Pour apaiser les tensions sociales qui minent le dialogue entre la direction et les salariés, Gilles Gateau, directeur de cabinet adjoint de Manuel Valls, fera son entrée à Air France en tant que DHR. « C’est un grand spécialiste des questions sociales, affirme Manuel Valls. Il a été pressenti par la direction d’Air France pour devenir DHR. Il partira dans les prochaines semaines de mon cabinet. »
Enfin, l’homme de Matignon tient à rappeler le rôle crucial des syndicats dans ces négociations, sans faire d’amalgame avec les syndicalistes auteurs des violences. « Faisons attention à ne pas créer la confusion. Il y a des syndicats particulièrement responsables qui signent des accords, qui savent que notre pays a besoin de changer. Nous avons besoin de syndicats dans notre pays. Le pays a besoin de réformes et n’a pas besoin de rupture. »
Les négociations risquent cependant de se compliquer suite à la révélation par le Canard Enchaîné d’un plan de 5 000 suppressions de postes après 2017, ce que la direction d’Air France s’est empressée de démentir.