Dans la nuit du 21 au 22 juillet, Al-Qaïda aurait attaqué deux prisons, dont celle d’Abou Ghraïb, en Irak pour libérer leurs comparses. La branche irakienne de l’organisation terroriste revendique l’attaque ainsi que la libération de 500 prisonniers.
C’est une véritable chasse à l’homme à laquelle font face les autorités irakiennes. Dès le lendemain de l’attaque, c’est devenu la priorité de l’armée irakienne. Des renforts ont très vite été apportés aux deux prisons pour maintenir le reste des prisonniers.
Ces prisons sont celle d’Abou Ghraïb, à l’ouest de Bagdad, (rendue célèbre par les sévices commis par les Américains sur des détenus irakiens en 2004) et celle de Taji, au nord de la capitale. Ces deux centres de détention sont les deux plus grands du pays et hébergent quelque 10 000 détenus. Plus de 40 personnes ont péri dans les attaques, dont 21 prisonniers d’après les autorités.
La branche irakienne d’Al-Qaïda avait en avril dernier revendiqué la paternité d’un groupe de djihadistes anti-Assad, le Front Al-Nosra. Eux même se dénomment non pas comme d’Al-Qaïda, mais comme faisant parti de l’ « Etat Islamique en Irak et au Levant », une prétention digne d’une telle organisation !
En Syrie, ce groupe s’est fait connaître à la fois par des attentats-suicides et par son engagement sur le terrain contre les troupes loyalistes, notamment au Nord et à l’Est du pays. Il divise les opinions en Syrie, inspirant autant le respect par la discipline et la bravoure de ses combattants, que son extrémisme et ses liens jusqu’ici supposés avec Al-Qaïda inquiètent
En attendant les autorités irakiennes sont pour le moment bien dans l’embarras. Bien qu’ils ne pouvaient véritablement rien faire face à cette attaque, le fait est que les prisons se trouvent près de la capitale cause beaucoup de tort aux autorités, notamment en ce qui concerne une sécurité déjà profondément biaisé, en raison de la guerre confessionnelle que se livrent chiites et sunnites depuis plusieurs mois. Al-Qaïda rajoute donc sa sauce à une affaire déjà bien pimenté, et ça n’annonce rien de bon.