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Angela Merkel se rallie à l’idée du Grexit !

Le Grexit pourrait-t-il bien avoir lieu ? C’est en tout cas ce que laisse penser la chancelière allemande, inflexible face aux revendications du gouvernement grec. Angela Merkel s’est en effet ralliée à la position de son ministre des Finances, Wolfgang Schäuble, favorable à une sortie de la Grèce de la zone euro.

Le scénario du Grexit avance à grands pas

La sortie de la Grèce de l’euro n’est plus taboue pour la chancelière. Depuis le référendum en Grèce de dimanche dernier, Angela Merkel a adopté une position plus hostile. Et la question du Grexit a clairement été posée sur la table au dernier sommet de crise mardi à Bruxelles. La chancelière a écarté l’option de l’allègement de la dette grecque, principale réclamation d’Alexis Tsipras en échange des réformes. Fini le temps du consensus et du compromis, désormais le scénario du Grexit tient le haut du pavé dans le panel des possibilités. Qu’est-ce qui a changé la donne ? Le ministre des Finances, Wolfgang Schäuble, l’homme influent du gouvernement de Merkel. Celui-ci l’aurait convaincue que la crise grecque ne menacerait pas la zone euro, mais qu’en plus, un défaut d’Athènes ne pèserait pas sur les comptes allemands.

Une situation délicate pour Angela Merkel

Le pari est risqué mais presque obligé. Le Grexit a le vent en poupe en Allemagne, avec une opinion publique et des médias qui sont pour cette sortie de la Grèce de l’euro. La une du Bild titrait mercredi : « Pas de nouveaux milliards pour la Grèce. Aujourd’hui, nous avons besoin de la Chancelière de Fer » avec en photo de couverture Angela Merkel portant un casque à pointe prussien. Les sondages placent également Wolfgang Schäuble et le parti conservateur CDU en tête, du fait de leur fermeté.

Dans ce contexte, la chancelière se heurterait à l’opposition de l’opinion et des députés du Bundestag, si elle cherchait à trouver un accord de compromis avec la Grèce. La seule solution paraît être de jouer à quitte ou double et de se prononcer pour une sortie de la Grèce. Sauf que les conséquences d’un tel acte sont difficilement prévisibles et Angela Merkel pourrait y signer sa mort politique à l’international. Ses relations avec les alliés seraient en effet détériorées, étant donné la réticence qu’affichent la France et les Etats-Unis à l’idée d’un Grexit.

Angela Merkel et Schauble

L’échéance approche et Alexis Tsipras cherche toujours un compromis

Du côté grec, la situation est telle que le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, devra sûrement faire de nouvelles concessions pour pouvoir sauver son pays d’une sortie de la zone euro. Il s’est exprimé, ce mercredi 8 juillet, devant le Parlement européen pour saluer « le choix courageux du peuple grec », mais pour rappeler aussi qu’il aspirait à un compromis : « Nous voulons trouver un compromis honorable pour éviter une rupture avec la tradition européenne. (…) Je suis convaincu que dans deux ou trois jours, nous serons capables d’honorer nos obligations. » La date butoir fixée à l’Europe pour trouver une solution à la crise étant le dimanche 12 juillet. Date à laquelle les 28 dirigeants européens se réuniront et plus seulement ceux de la zone euro.

Clarisse Duppré

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