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ANGELO GOPEE : « Un festival est avant tout le regroupement des musiques actuelles. »

Bonjour à tous et aujourd’hui dans Tout pour réussir je reçois Angelo Gopee, directeur général de Live Nation. Si je vous dis ED Sheeran, Ariana Grande, Maroon Five ou encore Beyoncé…C’est qu’ils ont en commun d’être signé chez l’un des plus gros producteurs de concert au monde Live Nation.

Saad Merzak : Bonjour Angelo, depuis 2012…vous êtes devenu le directeur général de Live Nation, comment en êtes-vous arrivé là ?

Angelo Gopee : C’est l’aboutissement d’une carrière qui a toujours été conduite par la passion. Je pense qu’aujourd’hui à partir du moment où l’on part de quelque chose qui n’est pas forcément carriériste…On a avancé au travers d’épreuves, de joies, de peines et enfin pour arriver au poste qui était considéré comme le graal à l’époque. Chez Live Nation France, on était 4-5 personnes au départ et aujourd’hui nous sommes 90 personnes. L’idée a toujours été d’avancer, de construire et d’assouvir cette passion qui m’anime tous les jours.

Le Lolapalooza revient pour une troisième année…Orelsan, Nekfeu, Twenty One Pilots…Comment travaillez vous la programmation de ce festival ?

Un festival est avant tout le regroupement des musiques actuelles. Nous sommes un festival où l’on trouve cette année : Bad Bunny, Jain, Orelsan, Iam, twenty One Pilots, Nekfeu, Jaden Smith, Kungs, The Strokes, Ben Harper etc….C’est vraiment un mélange des musiques actuelles…
C’est à dire de la musique urbaine, de la pop, de la musique électronique, de la variété, du reggaeton etc…On essaie de regrouper aujourd’hui ce qui nous paraissait le plus cohérent pour faire à Paris une affiche différente des autres festivals et entendre le temps d’un week-end ce qui se fait le mieux dans les musiques actuelles.

En ce qui concerne la partie organisation, on commence toujours à travailler un an en avance par rapport aux disponibilités des artistes, aux artistes qui sont émergents…C’est à dire qu’on fait des paris sur ceux qui vont être émergents… Par exemple là, ça fait des mois qu’on est sur Bad Bunny…Aujourd’hui on sait que le reggaeton est un courant important. Il n’y a aucun festival qui programme du reggaeton en France.

Pour résumer, je dirais que la programmation est un mélange de paris, un mélange de quelque chose qui soit beaucoup plus muri et d’équilibre entre les artistes comme The Srokes, Martin Garrix, Iam, Tash Sultana et Ben Harper etc…

Le truc c’est d’essayer quelque chose qui soit assez concis, représentatif de ce que peut être la musique aujourd’hui, pertinent et représentatif.


Avec plus de 20 ans de carrière dans l’industrie musicale…C’est quoi votre meilleur souvenir ?

J’ai trop de souvenirs ! Vous savez les premiers concerts, les premiers artistes, les premières rencontres etc…Je peux vous en citer deux ou trois… Le premier est avec Jay Z. Depuis qu’on travaille ensemble, on s’est toujours dit qu’un jour il ferait l’Olympia, le zénith puis après il ferait l’Accor hotel Arena et le stade de France…Et finalement il fait 2 stades avec
« On the run » en 2013 et lorsqu’il est descendu de scène. Il est venu vers moi, m’a pris dans ses bras et il a prit sa casquette et m’a dit « We dit it » (ndlr : on l’a fait). On a passé deux minutes ensemble dans les bras et c’est des choses qu’on se dit qu’ils peuvent paraître aléatoire mais quand on arriver à les réaliser, il n’y a rien de plus merveilleux.

Il y’a eu aussi le groupe « Public Enemy » qu’on a fait venir dans le cadre de « Gods of rap » et puis bien sur la rencontre avec Michelle Obama car déjà… j’ai lu le livre, on parle de diversité dans la culture, d’équilibre hommes-femmes et elle aujourd’hui a prouvé qu’elle pouvait y arriver peut importe là d’où on vient, sa couleur de peau etc…En sortant de la salle ce soir là, 75% des femmes sont sorties re-boostées. Elle et son mari sont des gens qu’on fait beaucoup et sont des leaders incontestables et incontestés.

Live Nation est surtout connu en France pour organiser des évènements liés à la musique… L’événement organisé avec Michelle Obama dans le cadre de la sortie de son livre pourrait avoir lieu avec d’autres personnalités ?

Bien sûr, pourquoi pas ?! Bill Clinton et Hilary Clinton sont en tournée aux Etats-Unis avec Live Nation. Aujourd’hui, il faut juste savoir que chez Live Nation on fait du divertissement.
Les gens viennent pour se divertir, écouter des choses, se motiver etc…C’est notre travail de mettre à disposition nos outils, nos compétences, nos connaissances afin de pouvoir monter ce genre d’évènements.

Votre pire souvenir ?

Le pire souvenir a été lorsqu’il y’a eu l’attentat au Bataclan.
On avait le groupe « U2 » qui devait jouer le lendemain.Pendant trois jours, on a dû prendre la décision de bouger la tournée, rebooker les avions, rebooker les hôtels etc… de rechanger entièrement la fin de la tournée…Le groupe tenait absolument à jouer à Paris. Pendant 15 jours personne n’a dormi pour pouvoir faire ce que le groupe voulait. C’était important pour eux venir rendre hommage à Paris.

Il paraît que vous avez beaucoup compté pout les débuts de Lady Gaga…Racontez nous…

A l’époque où Lady Gaga a commencé, elle venait avec sa première chanson qui s’appelle « Just Dance » et c’était difficile de lui faire remplir une grande salle avec un seul titre et on avait donc trouvé un compromis avec l’agent et donc à l’époque on lui à fait faire la première partie des Pussycat Dolls. On est parti diner ensemble, elle me racontait qu’elle avait passé pas mal de temps dans le sud de la France et qu’elle parlait un peu français…

Le lendemain de sa date, je lui ai proposé avec Nicole des Pussycat Dolls de l’emmener à un
spectacle « Bharati », le spectacle indien…Elle avait passé l’après midi à faire des photos avec tous les danseurs, elle avait dansé, chanté…Ce sont des moments simples mais qui sont très bien.

Entre les tournées d’artistes, festivals…Est ce qu’il vous arrive de prendre des vacances ?

J’essaye de prendre des vacances dès que je peux…Au moins deux fois par an… Je rentre chez moi à l’ile Maurice et j’essaye de déconnecter au mieux mais mais on ne déconnecte jamais vraiment… Au quotidien, on est toujours guidé par la même passion, la musique etc…

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