Si vous n’êtes pas familier avec le nom d’Isabel dos Santos, un petit rappel s’impose. Fille du Président angolais José Eduardo dos Santos, qui est au pouvoir depuis 1979, elle est considérée comme la femme la plus riche d’Afrique. Selon le magazine Forbes, son patrimoine s’élèverai à 3,3 milliards de dollars. Un chiffre qui donne le tournis sachant 43% de la population d’Angola vit avec 1.25$ par jour.
Une stature internationale
Isabel dos Santos est une femme d’affaire de grande renommée. Elle a fait fortune au travers d’investissements dans les télécommunications, les médias et dans l’industrie de l’énergie. Son ombre plane principalement en Angola et au Portugal. Elle possède des actions dans la société de ciment angolaise Nova Cimangola, mais aussi à la Banco Português de Investimento, ainsi que Galp Energia, un société pétrolière portugaise. Isabel dos Santos a fondé le conseil d’administration de Banco BIC Português, qui a acquis la Banco Português de Negocios. Sans surprise, elle est membre de ce conseil d’administration.
En Juin 2016, Dos Santos père la nomme présidente de la Sonangol, la compagnie nationale angolaise d’exploitation d’hydrocarbures. Mais ses nombreuses casquettes ne s’arrête pas là.
De télécommunications au système banquier
Le 6 Janvier 2017, Unitel, le plus large opérateur de téléphonie mobile en Angola, annonce être devenu l’actionnaire majoritaire de la plus grande banque du pays, la Banco de Fomento Angola (BFA). Unitel, vous l’aurez deviné, appartient à Isabel dos Santos. Il a été déclaré via un communiqué que Mario Leite da Silva devenait le nouveau président du conseil d’administration de la BFA. Ce dernier est un proche de Mme dos Santos.
Ainsi, Isabel dos Santos continue à diversifier ses sources de revenu. Sa nomination en Juin 2016 par son père avait été décriée par la société civile. En effet, la femme d’affaire ne se refuse rien. Elle contrôle désormais presque la quasi-totalité des télécommunications dans deux des zones lusophones les plus influentes au monde. L’acquisition d’une partie du système banquier angolais présage d’autres choix stratégiques à venir.
Une affaire à suivre.
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