Réalisateur, scénariste et producteur, Antoine Desrosières se lance à l’âge de 16 ans et quitte l’école après avoir convaincu ses parents qu’il souhaitait devenir cinéaste.
Quelques mois plus tard il crée sa boîte de production et débute dans le milieu. Après plusieurs court-métrages, Il réalise son premier long « A la belle étoile » en 1993 et offre le rôle principal féminin à une certaine Julie Gayet, alors inconnue.
En 2000 il tourne « Banqueroute » et écrit par la suite pour la télévision et le cinéma tout en continuant à tourner ses projets personnels.
Il forme notamment la directrice de casting Elsa Pharaon, spécialisée aujourd’hui en casting sauvage, sur son projet « Je sais tout ». Le film ne sera jamais tourné mais elle aura vu 3000 jeunes. C’est celle qui découvrira plus tard le jeune prodige Rod Paradot dans « La tête haute » d’Emmanuelle Bercot.
Antoine Desrosières revient en force avec son troisième long-métrage « A genoux les gars » sorti en salles le 20 juin 2018. Le film a été sélectionné dans la section très prisée Un certain regard au Festival de Cannes cette année.
Le scénario de « A genoux les gars » est le fruit d’un travail acharné d’improvisations, de répétitions des deux comédiennes que sont Souad Asane et Inas Chanti à la tchache imbattable. Certaines situations dramatiques sont directement inspirées de témoignages réels qui font froid dans le dos et les deux interprètes font des étincelles tant leur jeu est poignant de naturel.
La démarche d’Antoine Desrosières a été de donner la parole aux deux jeunes femmes ce qui leur vaut d’être co-scénaristes en plus d’être actrices. Elles ont également tourné dans le moyen-métrage d’Antoine Desrosières « Haramiste » sorti en 2015.
Tourné en dix-huit jours à Strasbourg avec un budget minime, Antoine Desrosières questionne des sujets tabous et a déjà fait couler pas mal d’encre. Certains adorent le film, d’autres le haïssent. C’est justement les avis mitigés qui excitent la toile.
« A genoux les gars » parle du désir, du mal être adolescent et du harcèlement sexuel dans les banlieues (viol, revenge porn, sextape, consentement, chantage) et s’adresse à toutes les générations et groupes sociaux malgré le langage cru et les situations violentes dans un milieu défavorisé.
La puissance de « A genoux les gars » est d’ouvrir le débat sur les interdits culturels et la violence en créant une comédie légère dans le but de réveiller les consciences. Les projections suivies de débats avec l’équipe du film sont organisés dans les lycées en banlieues parisiennes ou encore Marseille et dans des cinémas indépendants. « A genoux les gars » n’est pas un film comme les autres : il ouvre le regard des jeunes, informe les anciennes générations sur le harcèlement sexuel envers les femmes aujourd’hui avec la technologie.
Avec intelligence et humour et surtout un casting incroyable, Antoine Desrosières n’a pas froid aux yeux. Il ose s’emparer des sujets brûlants qui animent notre société et questionne les préjugés et le machisme.
Pour couronner le tout, la web-série « Yasmina et Rim » a été développée à partir du film et de scènes inédites en plus coupées au montage. Elle est disponible gratuitement sur YouTube : déjà 17 épisodes en ligne, 33 en tout, et un nouvel épisode publié chaque semaine sur la chaîne YouTube Yas&Rim.
Allez donc voir « A genoux les gars » suivi d’un débat à L’Accatone – 20 rue Cujas Paris 5ème
– Lundi 19 novembre à 19h20 débat animé par Marcos Uzal, critique à Libération, rédacteur en chef à Trafic, avec l’équipe.
– Samedi 24 novembre 15h20 Haramiste 16h A Genoux les Gars
Séance spéciale à l’occasion de la journée contre la violence faite aux femmes: Le Procès de Salim, avec comme avocat et procureur de jeunes avocats du barreau et dans le rôle de la juge, l’avocate Aïcha DOUROUNI – LE STRAT.
– Lundi 3 décembre 19h20 Haramiste 20h A Genoux les Gars séance coorganisée avec le Tohu Bohu de Radio VL, animée par Sébastien Crépinior, Pierre Mikaïloff et les équipes.
Et voici le lien pour découvrir la web série « Yasmina et Rim » développée à partir de notre univers (et tout récent prix SACD de la meilleure Web Série française)
On peut s’ abonner à la page pour ne pas rater leur sortie.
https://www.youtube.com/playlist…
Voici l’épisode 3 :
https://www.facebook.com/YasminaetRim/videos/vl.505936956533692/2064249793649293/?type=1
Margaux Billard – Chroniqueuse cinéma dans le Tohu-Bohu tous les mardis soirs de 20h à 21h30.
http://instagram.com/margauxbillard