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Areva veut supprimer jusqu’à 6000 postes

Mauvaise nouvelle annoncé par Areva ce jeudi 7 mai. Cette entreprise française, spécialiste du nucléaire, annonce la suppression de 3000 à 4000 postes en France, d’après le directeur des ressources humaines.

Aujourd’hui, le chiffre d’affaire d’Areva s’élève à 8 milliards d’euros. Parmi ces 8 milliards, les frais de personnels représentent environ 3,5 milliards d’euros. Les employés coûtent donc cher au groupe, qui a du mal à compenser. Le groupe prévoit donc de supprimer 5000 à 6000 postes dans le monde dont 3000 à 4000 postes en France. Une réduction des frais de personnel de 18% dans le monde et de 15% en France, d’ici trois ans.

Afin d’assurer son activité, Areva souhaite conserver ses effectifs dans le nucléaire. C’est pour cela que la suppression des postes s’exercera principalement auprès des fonctions support, corporate et siège, a annoncé Francois Nogué, directeur des ressources humaines, avant d’ajouter que « le volontariat » pour les départs « serait favorisé« .

 

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Un plan d’économies d’un milliard d’euros

4,8 milliards d’euros de pertes en 2014, un chiffre record pour le leader français du nucléaire. En mars dernier, Areva annonçait une baisse de 8% du chiffre d’affaire. La suppression des 5000 à 6000 postes entre dans le plan d’économie du groupe. Un plan d’économies d’un milliard d’euros d’ici 2017.  Areva prévoit d’économiser un milliard d’euros sur les trois prochaines années. 600 millions viendront de la diminution des frais de personnels et les 400 millions d’euros restant seront issus d’un ralentissement dans l’amélioration de sa politique d’achats et de sa productivité.

La colère des salariés

Face à cette annonce du groupe Areva, les salariés ont réagi. France Info a recueilli aujourd’hui quelques témoignages notamment celui d’un cadre employé du site d’Areva de Courbevoie (dans les Hauts-de-Seine) qui parle de « démoralisation » et se demande « Pourquoi le gouvernement ne soutient pas plus le nucléaire (…) il n’y a plus de soutien, il n’y a plus personne en France pour vendre le nucléaire à l’export. (…) Evidemment que tout le monde craint, (…) nous sommes actuellement en France 28000, donc 3500 suppressions de postes ça fait quand même un nombre conséquent ».

Les syndicats ont également donné leur point de vue. Sur France Info toujours, Alain Pécherand de la CGT disait « c’est n’importe quoi, balancer des chiffres comme ça ! (…) On ne va pas se laisser dépouiller de nos acquis et de nos emplois sans réagir ».

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