Le journaliste russe Arkadi Babtchenko, critique envers le président Poutine, a été tué hier par balle à Kiev en Ukraine, où il était exilé. Ce reporter de guerre expérimenté était connu pour dénoncer l’implication de la Russie dans le conflit dans l’Est de l’Ukraine.
Le journaliste et écrivain russe, Arkadi Babtchenko, a été tué par balle mardi 29 mai à Kiev en Ukraine où il était exilé. Il était notamment connu pour des propos assez virulent envers le Kremlin. Il avait quitté son pays car il se sentait menacé après avoir dénoncé le rôle de la Russie dans le conflit dans l’est de l’Ukraine. D’après la police, sa femme l’aurait retrouvé en sang à leur domicile. Il a succombé à ses blessures dans l’ambulance qui l’emmenait à l’hôpital. C’est le deuxième journaliste qui conteste le pouvoir russe à avoir été assassiné en moins de deux ans.
Ouverture d’une enquête criminelle
Le Comité d’enquête russe a annoncé l’ouverture d’une enquête criminelle. «La première piste et la plus évidente est celle de ses activités professionnelles», a déclaré le chef de la police de Kiev Andreï Krychtchenko. La police de Kiev a aussitôt privilégié la piste d’un crime lié à la profession de ce reporter de guerre. « La première option et la plus probable est son activité professionnelle », a déclaré le chef de police ukrainien.
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La Russie mise en cause
Le député et conseiller du ministre de l’Intérieur ukrainien, Anton Guerachtchenko a mis en cause la Russie. «Le régime de Poutine vise ceux qu’il ne peut pas casser ou intimider», a t’il déclaré sur sa page Facebook. Aïder Mouzhdabaïev, un autre journaliste russe installé en Ukraine et directeur général adjoint de la chaîne de télévision ATR, a lui aussi tenu cette thèse. Il a déclaré que son ami «a été tué sur l’ordre direct» de Moscou.
Pour sa part, Le Kremlin a «exigé des autorités ukrainiennes d’employer tous les efforts en vue d’une enquête efficace». «Les crimes sanglants et l’impunité totale sont devenus une routine pour le régime de Kiev», a dénoncé le ministère russe des Affaires étrangères sur sa page Facebook.