Le journaliste russe Arkadi Babtchenko, annoncé mort mardi, est finalement en vie. Il est « réapparu » lors d’une conférence de presse hier. Selon Kiev, cette mise en scène était nécessaire pour déjouer un projet d’assassinat visant le journaliste.
Après 24h de larmes, Arkadi Babtchenko est réapparu vivant hier lors d’une conférence de presse. Cette mise en scène aurait été orchestré par l’Ukraine pour éviter au journaliste critique du Kremlin de subir un réel assassinat commandité par la Russie, d’après Kiev. « Je voudrais féliciter la famille d’Arkadi Babtchenko et Arkadi Babtchenko lui-même », a déclaré le chef des services de sécurité ukrainiens, Vassyl Grytsak. Arkadi Babtchenko est ensuite entré dans la pièce, sous les applaudissements de ses confrères.
Vassyl Grytsak a expliqué avoir mis en scène sa mort pour déjouer un assassinat qui se préparait contre le journaliste : « Grâce à cette opération, nous avons réussi à déjouer une provocation cynique et à documenter les préparatifs de ce crime par les services spéciaux russes ». Arkadi Babtchenko s’est excusé auprès de ses proches et de sa femme qui ont dû faire croire qu’il était décédé. « Je suis désolé mais il n’y avait pas d’autre possibilité. Il a fallu deux mois pour préparer l’opération. J’ai été mis au courant il y a un mois. Je voudrais vraiment remercier les services de sécurité ukrainiens de m’avoir sauvé la vie » a t’il déclaré. Anton Guerachtchenko, conseillé du ministre de l’Intérieur, a ajouté que cette mise en scène pour le moins marquante était nécessaire pour « remonter et documenter toute la chaîne, du tueur à gages aux organisateurs et aux commanditaires. La commande a bien été exécutée. »
Le commanditaire arrêté
« À la suite de cette opération, un homme a été arrêté, il est en détention« , a expliqué Arkadi Babtchenko. D’après les services de polices urkrainiens, cet homme aurait reçu 40 000 dollars de la part des services spéciaux russes pour préparer l’assassinat du journaliste. Ce dernier devait également organiser les meurtres d’une trentaine d’autres personnes, principalement des russes exilés en Ukraine.