Cette exécution intervient après plusieurs mois de batailles juridiques. D’autres mises à mort sont prévues dans les prochains jours.
Si les exécutions restent monnaie courante aux États-Unis, l’Arkansas faisait office de cas à part. La dernière exécution avait en effet eu lieu en 2005 avec la mise à mort d’Eric Nance, coupable d’un meurtre et d’une tentative de viol.
Une série d’exécutions prévue en Arkansas
Cette longue période sans exécutions a donc pris fin hier soir. Âgé de 51 ans, Ledell Lee a reçu une injection létale depuis la prison de Cummins, à Little Rock. L’homme était en prison depuis plus de vingt ans : en 1993, il avait tué une femme avec un objet contondant. Bien qu’il ait longtemps clamé son innocence, Ledell Lee a finalement reçu la dose mortelle hier soir, peu avant minuit.
Cette première exécution depuis 12 ans relance donc une pratique toujours aussi populaire aux États-Unis. Depuis 1977, on compte en effet plus de 1400 mises à morts dans les différents États du pays, dont 27 pour l’Arkansas. Loin des chiffres d’autres états tels que la Virginie ou l’Oklahoma, le nombre d’exécutions en Arkansas pourrait très prochainement augmenter. L’État du sud avait en effet annoncé en début d’année sa volonté de mettre à mort huit condamnés entre le 17 avril et la fin du mois. L’homme de 51 ans était donc la première exécution d’une série macabre qui va se dérouler sur les prochains jours. Après Ledell Lee, sept autres condamnés vont donc emprunter le tristement célèbre couloir de la mort.
Un produit périmé à l’origine de cet enchaînement
Si aucune exécution n’avait eu lieu depuis 2005, il est fort probable que cette période « d’abstinence » aurait même pu durer un peu plus longtemps. La raison de cette précipitation et de cet enchaînement d’exécutions est en fait à chercher du côté du produit létal. Dans les injections administrées aux condamnés se trouve un produit qui, selon l’Arkansas, sera périmé à la fin du mois.
Si les exécutions demeurent légales aux États-Unis, cette série d’exécutions en quelques jours avait soulevé de fortes controverses dans le pays. La Cour suprême s’était même saisie de l’affaire et pour l’instant, quatre condamnés auraient obtenu un sursis. Il pourrait donc y avoir « seulement » 3 exécutions avant la fin du mois d’avril.
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