Les arrestations menées à Strasbourg et à Marseille commencent à porter leurs fruits. Un suspect s’est livré aux enquêteurs.
C’était dans la nuit de samedi à dimanche. Sept, et non six arrestations ont lieu, à Strasbourg et à Marseille, car des renseignements indiquaient leur l’intention de passer à l’acte, sous peu. Si deux d’entre eux ont été relâchés, mardi soir, un des mis en cause commence à parler, selon iTélé. Leur dessein est, en effet, inquiétant.
Projets au stade avancé
Il s’est mis à table. L’un des hommes appréhendés reconnaît qu’une attaque était en préparation. Les enquêteurs sont confortés dans cette piste, puisque les investigations menées, sur les matériels informatiques saisis, montrent que plusieurs adresses ont été recherchées. Parmi elles, se trouvent « deux sièges de services de la police », selon les dires du suspect, et possiblement, un parc d’attractions. En outre, selon BFM TV, un « lieu de culte catholique » serait une autre des cibles.
Divers indices ont été découverts par les services de police. Ont d’abord été découverts, plusieurs pistolets, fusils et chargeurs. Et ce sont, ensuite, plusieurs téléphones portables et des données relatives à Télégram (une messagerie cryptée) qui ont été saisis. Enfin, une lettre d’allégeance à l’organisation terroriste « État Islamique », ainsi qu’un message, ont été trouvés. Message truffé de fautes, mais non moins inquiétant.
« Nous Etat Islamiste vien a patt en France avec l’épée pour couper les têtes au koufar et au traite » (sic)
Message de l’un des hommes appréhendés
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Éradication possible, mais longue
Le président Hollande le résume bien : « le combat sera long, éprouvant, difficile », avait-il déclaré, en septembre dernier. Difficile surtout, car l’organisation terroriste inculque à ses sympathisants, la Taqiya. En clair, les techniques de dissimulation, afin de ne pas éveiller les soupçons des enquêteurs. Exemple encore démontré, ce week-end : un des suspects était employé périscolaire de la ville de Strasbourg. Un élément plus inquiétant, du fait qu’il était, quotidiennement, au contact d’enfants.
Pour l’heure, si les services de police et la DGSI (Direction Générale de la Sécurité Intérieure) démantèlent régulièrement des groupes prêts à passer à l’acte, certains parviennent à passer entre les mailles du filet. L’auteur de l’assassinat des policiers, à Magnanville, en est un exemple notable. La preuve, une fois de plus, que la menace des « cellules dormantes », en plus de celle des individus isolés, reste tenace.
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Source image : lequotidien.lu