Un attentat à la bombe meurtrier a fait une trentaine de morts et des dizaines de blessés sur un marché à Yola, dans le nord-est du Nigeria mardi soir. Même si aucune revendication n’a été faite pour l’instant, l’attentat porte la marque des djihadistes de Boko Haram.
« L’explosion s’est produite au milieu de la foule », selon Aliyu Maikano, un responsable de la Croix-Rouge à Yola, capitale de l’État d’Adamawa (nord-est du Nigeria). Le mardi 17 novembre à 20h20 (19h20GMT), une explosion s’est produite sur un marché dans le quartier de Jambutu.
Un habitant, qui a voulu ne pas être nommé, a indiqué que l’explosion était survenue peu après la prière du soir, alors que les gens quittaient la mosquée. Le bilan est lourd : 32 personnes seraient mortes et environ 80 autres blessées selon l’agence nationale de secours. La Croix fait état d’un bilan un peu moins pessimiste de 31 morts et 72 blessés. Jusqu’à présent, personne n’a revendiqué l’attentat.
Les soupçons se portent sur Boko Haram
Le groupe djihadiste Boko Haram avait déjà attaqué Yola avec des attentats-suicides et des engins explosifs artisanaux il y a plusieurs mois. Le vendredi 13 novembre, le président du Nigeria Muhammadu Buhari s’était rendu à Yola pour décorer des soldats et visiter un camp de personnes déplacées. Il avait assuré que Boko Haram était « sur le point d’être vaincu », tout en appelant à la vigilance face à la menace de nouvelles attaques.
Les forces armées nigérianes ont annoncé ces derniers mois plusieurs succès contre Boko Haram en repoussant les insurgés de territoires conquis, en détruisant leurs camps et en libérant plusieurs centaines de prisonniers.
L’insurrection a fait au moins 17 000 morts et 2,6 millions de déplacés, alors que Boko Haram frappe également régulièrement au Cameroun, au Tchad et au Niger voisins.
(crédits photo : francophone.sahartv.ir)