Le week-end était déjà tendu au Venezuela. On attend encore une grande manifestation aujourd’hui.
C’est à coup de gaz lacrymogène et de canon à eau que ce week-end les manifestants, principalement étudiants, ont été dispersés. Mais ce n’est pas fini, aujourd’hui est attendu une grande manifestation.Un peu moins d’un an après son élection, Nicolas Maduro doit faire face à un grand mouvement social de la part de ces concitoyens. Le chef de l’Etat, quant à lui, tente de rassembler le plus de partisans de son côté. A ce jour on dénombre quelques milliers de personnes défilants dans les rues pour « une marche de la paix ». Maduro laisse également les forces de l’ordre réprimer fortement et assez violemment les opposants.
Un bilan qui s’alourdit
Après trois morts et 66 blessés, viennent s’ajouter 23 blessés supplémentaires. Tous les membres des opposants étaient vêtus de blancs et emmenés par Leopoldo Lopez. Le Venezuela a connu ce week-end la plus grosse manifestation depuis que Nicolas Maduro est au pouvoir. Le secrétaire d’Etat américain John Kerry condamne clairement la violence dont font preuve les forces de l’ordre contre les manifestants de l’opposition.
Le Venezuela victime d’un complot ?
Cependant Nicolas Maduro ne pense pas une seconde à démissionner de son poste et laisser l’opposition avoir raison. Il s’entête à penser qu’un complot venant des Etats-Unis le menace. Il a donc annoncé l’expulsion de trois diplomates américains. Ces trois personnes sont soupçonnées d’avoir approché des manifestants.
Tour de vis fiscale
La lourde présence policière ne calme pas pour autant les manifestants et surtout les étudiants. Ils dénoncent la pénuries de toutes sortes au sein du pays ainsi que la lourde hausse du coût de la vie. Il est vrai que le Venezuela détient le record d’inflation pour l’Amérique Latine en 2013 avec un taux de 56,3% soit le double de l’année précédente. 2014 ne s’annonce pas plus clémente pour le pays qui reste une immense réserve pétrolière. Les réserves de changent baissent de plus en plus, jusqu’à 24,3 milliards de dollars. En 2008, elles étaient à 43,1 milliards, elles ont été divisés par deux. Hormis une dévaluation pour gagner en compétitivité, le pouvoir pourrait tenter un tour de vis fiscal en augmentant très fortement le prix des carburants.