C’est reparti pour un tour. Le quintet de Pennsylvanie rempile pour un album intitulé « Rescue & Restore ». Seulement un an après « Sleddin’ Hill » et plus de huit ans après « Thrill Seeker », c’est l’album du renouveau pour la formation américaine qui s’inscrit, une fois encore dans un registre qui lui est propre.
Nous avons eu pour habitude de les entendre hurler, se bouger sur des riffs tranchants ultra techniques, cette recette reste inchangée pour toujours plaire un maximum à son public qui lui reste fidèle depuis près de 10 ans. Le nouvel opus du groupe « Rescue & Restore » reste dans le ton donné par les derniers albums comme « Constellations » ou « Messengers ». C’est une énorme baffe que nous prénom rien qu’avec le morceau d’introduction « Provision » qui nous rappel que le Metalcore (genre musical auquel le groupe s’identifie) ne fait jamais dans la dentelle. Un trait caractéristique vient sublimer tout cela : Génie. Oui, il s’agit bien là d’un subtil mélange entre puissance et génie. En cause, la composition qui permet de faire fonctionner l’alchimie propre d’August Burns Red et permettre la synergie des membres que l’on retrouve à l’écoute. Un orgasme auditif.
Renouveau dans le déjà fait
Une part d’inspiration revient. On retrouve notamment des similitudes avec l’album « Constellations » qui dévoilait au grand jour la maturité d’un groupe en devenir avec des chansons telles que « White Washed » ou « Meridian ». C’est cet esprit que les cinq acolytes avaient tendus à perdre au fil du temps. Pourquoi changer quand c’est cela qui nous réussi ? Une certaine lassitude certainement et une image religieuse qui les collent depuis maintenant un peu trop longtemps.
Metalcore ou Christiancore ?
La religion est omniprésente dans la musique mais comme le dit si bien JB Brubaker, guitariste rythmique et lead de la formation : « La chrétienté est une religion et non un style de musique ». Il préfèrerai tout simplement ce que tout bon spectateur voudrait : « Laisser la musique parler par elle-même plutôt que de la définir ». C’est un choix qui se respecte entièrement. Ce qu’il faut en retenir entre l’être et le paraître du groupe, c’est un genre musical sans portée religieuse.
Metalcore, oui mais pas trop…
Il n’est même pas de style défini que l’on pourrait leur accorder. Sans loi, ni règle, la composition n’obéi qu’à son auteur qui n’est autre que tous les membres composant la formation. Déstructuré, régissant uniquement à la volonté commune du noyau et du cœur du groupe. Refrains absents, c’est une certaine perte de repères qui nous est affichée dans laquelle nous avons obligation de nous noyer, se laisser porter par la simpliste mais non moins complexe mélodie du bonheur sanglant.
Rattrapé par ses sentiments, le groupe August Burns Red nous offre ici un retour aux classiques qui fait lever des fessiers des chaises et headbanger comme à l’ancienne. Le groupe se tire d’affaire avec une facilité déconcertante : « Rescue & Restore » porte décidément bien son nom puisqu’avec une telle prise de maturité, la valeur ajouté musicale est immense et permet de repartir de plus belle.